• Un désaveu cinglant aux dirigeants du « parti du gouvernement »
Dans un post rendu public cet après-midi du lundi 25 février 2019 sur sa page officielle Facebook, mais daté du 22 février 2019, Chawki Gueddas, président de l’Instance nationale de protection des données personnelles et chargé par « Tahya Tounès », parti du chef du gouvernement, a annoncé son désistement de la présidence de la commission d’organisation dudit congrès.
En effet, après une longue introduction et un préambule dans lequel il a essayé de justifier son ok pour cette mission partisane, Chawki Gueddas a réitéré sa conviction que « son accord initial a été donné dans un souci sincère de conférer une transparence au déroulement des élections au congrès du parti en question et avec l’esprit d’en faire, probablement un précédent pour d’autres partis afin qu’ils confient leurs élections internes à des personnalités indépendantes… ».
Chawki Gueddas reconnaît toutefois sa mauvaise appréciation de la situation des conséquences de son geste envers « Tahya Tounès », et vu les polémiques et les tiraillements que son acceptation a suscités, il a finit par se désister après en avoir informé les fondateurs dudit parti car, justement, « il ne tient nullement à se retrouver en plein milieux des tiraillements politiques et partisans ».
C’est un retour à la raison à saluer car il y avait bel et bien interférence entre les deux missions sachant qu’il avait été nommé président de l’Instance nationale de protection des données personnelles par…le chef du gouvernement. Comment il pouvait être nommé par les fondateurs du parti proclamé comme étant celui du chef du gouvernement ?!
Ce désistement, après celui de la juge au Tribunal administratif, Nejla Brahem, de la présidence de la commission des experts du même parti, constitue un désaveu cinglant aux dirigeants du parti de Chahed qui se comportent, de l’avis de la majorité des observateurs en «conquérants » et qui devraient comprendre que l’opinion publique n’apprécie pas du tout, voire, refuse carrément leur attitude faisant planer l’amalgame entre le parti et les instruments de l’appareil de l’Etat.