Lors d’une rencontre avec les journalistes tunisiens l’accompagnant dans son voyage en Suisse où il a participé à 40ème session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a tenu un briefing devant servir de background, mais dont le contenu a fini par être divulgué par les représentants des médias présents et qui ont été relayés par d’autres confrères.
BCE a considéré lors de cette rencontre avec les journalistes tunisiens que certains accusent des dirigeants de Nidaa d’être à l’origine de ses multiples divisions et différends. « Pourtant, ce sont eux qui ont commencé à créer les vicissitudes au sein du parti, a t-il indiqué, avant d’enchaîner estimant que les partants, plus particulièrement, ceux ayant fondé le parti « Tahya Tounès » peuvent, très bien, revenir ultérieurement à Nidaa !!
D’autre part, face aux appels réclamant le départ de Hafedh Caïd Essebsi pour espérer un retour de bon ombre des partants, BCE semble être fidèle à sa conviction et sa vision relatives à cette question dans la mesure où il a toujours indiqué que son fils a le droit de faire de la politique et que seules les urnes lors d’un congrès électif sont en mesure de départager les uns et les autres.
« Le départ de mon fils Hafedh Caïd Essebsi du parti ne va pas arranger les choses. », a-t-il dit en substance, et ce au même moment où part les Sofiène Toubel, Ons Hattab, Raouf Khammassi, il y a une certaine unanimité en faveur de son départ ou, du moins, pour qu’il s’écarte un peu pour occuper un 2ème ou 3ème rang !
D’ailleurs, même les membres de la Commission chargée de préparer et organiser le congrès électif, se plaignent du comportement de « certains dirigeants » du parti qui tentent d’entraver leur mission.
Pourtant, reconnu pour être un chevronné de la politique et des manœuvres politiciennes, Béji Caïd Essebsi continue à « caler » sur ce point précis et refuse d’admettre que son fiston n’a aucune étoffe pour jouer les leaders et qu’il doit se retirer ou se mettre en arrière-plan afin d’espérer un nouveau regroupement des forces dites modernistes, progressistes, centristes, démocratiques, une condition sine qua non pour pouvoir contrer l’Islam politique et battre Ennahdha par les urnes…
Noureddine H.