TUNIS – UNIVERSNEWS – Les pressions sur le Fonds monétaire international (FMI), afin de prendre conscience de la situation économique et financière de la Tunisie et d’alléger les conditions, ce qui semble avoir porté ses fruits, surtout que cette situation se répercute sur les pays riverains nord de la Méditerranée.
Lors de la réunion, aujourd’hui, du G7 à Hiroshima, au Japon, le pressing a été maintenu et la première ministre italienne Georgia Melloni a appelé le FMI à adopter une approche «pragmatique» pour débloquer des financements à la Tunisie sans conditions préalables.
«La Tunisie se trouve dans une situation très difficile, une fragilité politique évidente et face à un risque de défaut de paiement imminent», a-t-elle dit lors d’une session avec les autres dirigeants des sept principales démocraties industrialisées.
Or, «les négociations entre le FMI et la Tunisie sont de fait bloquées», a-t-elle déploré, selon des propos rapportés par sa délégation. Selon Mme Melloni, l’institution financière internationale fait preuve d’une «certaine rigidité» car elle n’a «pas obtenu» du président tunisien Kais Saied «toutes les garanties qui seraient nécessaires».
«C’est compréhensible d’un côté, mais de l’autre, sommes-nous certains que cette rigidité soit la meilleure voie à suivre? Si ce gouvernement tombe, savons-nous quelles seraient les alternatives? Je crois que l’approche doit être pragmatique, sinon nous risquons d’aggraver des situations déjà mal engagées», a plaidé la chef du gouvernement italien.
En marge des réunions, Georgia Melloni a rencontré la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour évoquer «la question de l’immigration et notamment la Tunisie», selon cette source italienne.