- Bouteflika limoge son directeur de campagne
A la veille de la date limite de dépôt des candidatures pour la présidentielle du 18 avril, le président Abdelaziz Bouteflika a remplacé Abdelmalek Sellal par Abdelghani Zaalene au poste de directeur de sa campagne, selon l’agence officielle algérienne APS.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, confronté à une contestation inédite depuis l’annonce de sa candidature à un 5e mandat pour la présidentielle du 18 avril, s’est séparé de son directeur de campagne, a rapporté aujourd’hui l’agence officielle algérienne APS. Cette décision, qui intervient à la veille de la date limite de dépôt des candidatures pour la présidentielle, reste pour l’heure inexpliquée.
D’autre part, plusieurs médias arabophones ont rapporté des informations selon lesquelles le président de République Abdelaziz Bouteflika renoncerait à sa candidature.
Ces rumeurs, partagées en masse ce samedi 2 février, évoquent l’annulation du cinquième mandat que souhaite briguer le Président Abdelaziz Bouteflika. En effet, l’état de santé de ce dernier se serait détérioré au cours de ces derniers jours. Le Président s’est déplacé dimanche dernier à Genève, en Suisse, pour un « court » séjour, afin d’« effectuer des contrôles médicaux périodiques ».
Le retour du Président Bouteflika n’a toujours pas été annoncé, à moins de 48 heures de l’expiration du délai légal de dépôt des candidatures, dimanche minuit (23:00 UTC). Rappelons que le dossier doit être déposé par le candidat, après rendez-vous convenu auprès du secrétariat général du Conseil constitutionnel, contre accusé de réception.
Par ailleurs, Saïd Bouteflika, frère cadet du chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika, est gravement malade. Selon le média suisse 24 heures, Saïd Bouteflika serait hospitalisé aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG), où se trouve également le Président de République. Ce samedi, la rumeur annonçant sa mort a enflé sur les réseaux sociaux.
La diffusion de cette rumeur a suscité une vague de réactions en Algérie. Les internautes s’interrogeant sur sa véracité, d’autant plus les médias ayant relayé cette rumeur sont réputés comme courroie de transmission de toutes sortes de fausses nouvelles destinées à tromper l’opinion publique.
En l’absence physique d’Abdelaziz Bouteflika, qui ne s’est pas adressé aux Algériens depuis un AVC en 2013 et qui n’apparaît plus que rarement en public, Abdelmalek Sellal se retrouvait en première ligne face à la contestation et pourrait avoir servi de «fusible», a expliqué à l’AFP un observateur ayant requis l’anonymat. «Son limogeage pourrait être une première réponse» à la contestation qui agite l’Algérie depuis plus d’une semaine et vise directement le président, «mais ça risque d’être un peu court», a-t-il estimé.