Conscientes de l’importance du défi que représente l’ALECA pour l’économie tunisienne, plusieurs organisations professionnelles ont décidé de se constituer en plateforme pour peser sur le processus de négociation et faire entendre leur voix.
Cette plateforme du secteur privé sur le processus des négociations autour de l’Accord de Libre Échange Complet et Approfondi (ALECA) a été officiellement lancée, vendredi 1er mars 2019, lors d’une table ronde organisée à l’IACE, avec la participation des principales organisations professionnelles représentant le secteur privé.
La nouvelle plateforme rassemble des représentants de l’IACE, l’UTICA (Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat), la CONECT (La Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie), l’UTAP ( L’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche), le SYNAGRI (Le Syndicat des Agriculteurs de Tunisie), le CJD (Le Centre des Jeunes Dirigeants ), l’APTBEF (L’Association Professionnelle des Banques et des Établissements Financiers), l’AIB (Association des Intermédiaires en Bourse), l’OPT (ordre des Pharmaciens Tunisiens), l’OIT (Ordre des Ingénieurs Tunisiens), l’ONAT (Ordre National des Avocats Tunisiens), le CNOM (Conseil National de l’Ordre des Médecins), l’OECT (Ordre des Experts Comptables de Tunisie), la FTH (Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie) et la FTUSA (la Fédération Tunisienne des Sociétés d’Assurances). Cette plateforme reste, toutefois, ouverte à toute force vive du secteur privé pour enrichir la réflexion. Elle sera chargée de renforcer le rôle du secteur privé dans les négociations autour de l’ALECA. Cette nouvelle plateforme est présidée par l’UTICA, et l’IACE en assure le secrétariat général.
Le secteur privé, premier concerné par l’impact de ces négociations, ne peut se contenter d’un rôle consultatif en tant que société civile, d’où la mise en place de cette plateforme qui se veut le porte-parole du secteur privé dans ces négociations. Le processus de négociation doit être un processus ouvert et le secteur privé doit avoir une place centrale dans l’organe de gouvernance des négociations.
Cette plateforme engagera immédiatement des discussions avec le gouvernement et le négociateur en chef pour s’accorder sur la place et le rôle du secteur privé dans les divers organes de gouvernance et de gestion des négociations avec l’Union Européenne. Cette plateforme permettra en outre une syndication des ressources matérielles et humaines des différentes organisations qui la composent afin de mobiliser de l’expertise, mener les études nécessaires, élaborer des “position papers” pour appuyer ses positions et appuyer la partie tunisienne dans ces négociations et dans la formulation de ses propositions.
Ce rassemblement exceptionnel se veut à la hauteur des opportunités et défis que représente cet accord en cours de négociation et le secteur privé se devait de montrer sa capacité d’engagement dans la défense des intérêts des entreprises tunisiennes dans la perspective de cet accord.