TUNIS – UN/Agences – Une situation opaque règne en Russie, avec des informations gonflées par les médias occidentaux concernant une « mutinerie » de Wagner, la puissante force paramilitaire russe, dirigée par Evgueni Prigojine qui, mécontent de ce qui se passe sur le front ukrainien, aurait pris le quartier général de l’armée à Rostov.
Le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, s’est adressé ce matin sans le nommer à l’homme qui le défie, accusant «les traitres» à la nation russe, promettant de les «punir», dans une ad.
«C’est un coup de poignard dans le dos de notre pays et de notre peuple, a déclaré Poutine dans une adresse à la nation. «Ce à quoi nous faisons face, ce n’est rien d’autre qu’une trahison. Une trahison provoquée par les ambitions démesurées et les intérêts personnels», de Evgueni Prigojine, a-t-il affirmé.
Plus tôt, le chef de Wagner avait affirmé tenir le quartier général de l’armée russe à Rostov, centre névralgique des opérations en Ukraine, et contrôler plusieurs sites militaires.
«Nous sommes au [quartier général], il est 07H30 du matin» (04h30 GMT), avait dit Evgueni Prigojine dans une vidéo sur Telegram. «Les sites militaires de Rostov sont sous contrôle, y compris l’aérodrome».
Suite à ses déclarations, Vladimir Poutine a été forcé d’admettre que la situation à Rostov est effectivement «difficile».
En réaction à cette rébellion, le parquet général russe a annoncé l’ouverture d’une enquête pour «mutinerie armée» à l’encontre du groupe entré en rébellion avec ses 25.000 hommes revendiqués, après avoir accusé l’armée régulière d’avoir bombardé ses troupes.
Côté ukrainien, un conseiller du président Volodymyr Zelensky a jugé que «c’est seulement le commencement en Russie».
Le procureur général russe Igor Krasnov a informé le président Vladimir Poutine «de l’ouverture d’une enquête pénale en lien avec la tentative d’organiser une mutinerie armée», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Dans plusieurs messages audio tout au long de la journée, le patron de Wagner avait auparavant affirmé que des frappes russes avaient fait un «très grand nombre de victimes» dans ses rangs.
Ces accusations «ne correspondent pas à la réalité et sont une provocation», a rétorqué le ministère de la Défense dans un communiqué.