TUNIS – UNIVERSNEWS Au cours du premier trimestre de l’année en cours, le montant des chèques sans provision en Tunisie, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas été compensés par les banques et la Poste tunisienne en raison d’un solde insuffisant ou inexistant, a atteint 818 millions de dinars (MD) sur un total de 6,34 millions de chèques en circulation.
La valeur des chèques en circulation représente 53% de la valeur totale de tous les moyens de paiement, soit 29,7 milliards de dinars.
Selon les dernières données de la Banque centrale de Tunisie (BCT), la valeur des chèques rejetés a augmenté de 2,75% par rapport au premier trimestre de 2022, tandis que le nombre de ces chèques a augmenté de 1,56%.
Les mêmes données indiquent un faible recours aux moyens de paiement électroniques, avec une valeur totale de seulement 218,2 MD à la fin du mois de mars. On observe également une légère augmentation de 0,6% du nombre de cartes bancaires et postales en circulation par rapport à la fin de l’année 2022, soit un total de 6,6 millions de cartes.
Ces données démontrent globalement une utilisation importante des chèques en Tunisie, malgré les nombreux problèmes qui en découlent. L’émission d’un chèque sans provision ou avec un solde insuffisant, ainsi que l’absence de recouvrement, constituent un délit passible d’une peine d’emprisonnement. Récemment, plusieurs organisations, notamment celles qui représentent les Petites et Moyennes Entreprises (PME), ont réclamé une révision de la législation concernant les chèques sans provision (article 411 du Code pénal), avec pour objectif d’abolir la peine de prison et de favoriser l’adoption des chèques électroniques.