TUNIS – UNIVERSNEWS – Les obsèques du ministre Rachid Sfar se sont déroulées au cimetière Borj al-Ras de sa ville natale Mahdia, en l’absence totale des officiels, à l’exception de la présence orpheline pour quelques minutes du gouverneur de la région à la Grande Mosquée après la prière funéraire. Rachid Sfar était connu pour son intégrité et ses mains propres. C’était un homme d’État au sens plein du terme, et il n’était pas connu pour avoir un lien avec la corruption. Il n’était pas connu pour avoir un quelconque fanatisme envers le Parti constitutionnel ou l’assemblée dont il est le descendant, bien qu’il soit issue d’une famille militante constitutionnelle.
Tous les Tunisiens auraient aimé qu’un représentant du président de la République, le gouverneur de Mahdia soient présents, malheureusement, ce ne fut pas le cas. Même le président de l’Assemblée des représentants des peuples n’a même pas pris la peine de publier un faire-part pour Rachid Sfar, qui était autrefois le président de la Chambre des représentants! Le silence officiel qui a accompagné le décès de Rachid Sfar, l’un des hommes d’État et des personnalités constitutionnelles les plus propres et les plus nobles, c’est le moins qu’on puisse dire, révèle que la culture du mouvement Ennahda et de Sihem Ben Sedrine dans la vie politique, malheureusement, continue toujours, et c’est l’une des infamies que nous nous attendions à combler après la fin du système érigé par mouvement Ennahda.
Passer sous silence le décès de Rachid Sfar est un message négatif et déraisonnable dans des circonstances où le pays souffre de conspirations internes et externes. Que Dieu ait pitié de Rachid Sfar, c’était un grand homme d’Etat qui s’est dévoué à la Tunisie comme sa famille s’est dévouée sans rien gagner et sans aucun intérêt, ni moral ni matériel. Que Dieu lui accorde son immense miséricorde :
A travers le monde, on honore les morts qui ont fait l’Histoire de leur pays, qu’ils soient des rois, des dictateurs ou des empereurs, sans regarder en arrière, surtout qu’ils étaient au service leur patrie, même s’ils sont des sanguinaires !!! Rachid Sfar ne faisait pas de cette catégorie… Il était un patriote convaincu, descendant d’une famille de militant et l’un des bâtisseurs de l’Etat moderne. Son œuvre est écrite en lettres d’or dans l’Histoire de la Tunisie… c’est, peut-être que les nouveaux dirigeants politiques qui n’arriveront jamais à l’égaler on préféré l’ignorer!!!
F.S.