- Les putschistes accusent la CEDEAO qui prive le Niger de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires et de courant électrique
TUNIS – UN/Agences – Le Niger est un autre bastion que la France est en train de perdre en Afrique, grâce à sa politique néocolonialiste qui n’accorde aucun intérêt à ses anciens protectorats… et l’Hexagone ne peut s’en prendre qu’à lui-même pour sa mauvaise interprétation du réveil des peuples africains qui sont considérés comme des sous pays qui doivent s’adapter à une politique ségrégationniste et autoritaire qui met certains dirigeants dans des mauvais draps.
Après avoir renversé le président élu, Mohamed Bazoum, les auteurs du putsch militaire au Niger ont annoncé leur intention de poursuivre le chef d’État déchu en justice. « Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour [des] preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le colonel major Amadou Abdramane, un membre du nouveau régime, dans un communiqué lu à la télévision nationale.
La junte militaire justifie ses accusations par des « échanges » entre Mohamed Bazoum et des « nationaux », des « chefs d’État étrangers », ainsi que des « responsables d’organisations internationales ». Le régime a également appelé à « s’interroger sur la sincérité de sa prétention à soutenir qu’il est séquestré, alors même que les militaires n’ont jamais investi sa résidence présidentielle et qu’il dispose encore de tous les moyens de communication », assurant que le président déchu « reçoit régulièrement la visite de son médecin ». Cloîtré dans sa résidence officielle depuis le coup d’État, aux côtés de sa femme et de son fils, Mohamed Bazoum affirme être retenu en otage par les putschistes, privé d’électricité et contraint de ne manger que du riz et des pâtes.
Dans son communiqué, Amadou Abdramane a également dénoncé « les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la CEDEAO » qui, selon lui, « vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et de « fourniture en courant électrique ».