TUNIS – UNIVERSNEWS – Malgré les mesures prises, dans le cadre de la lutte contre tout ce qui est de nature à porter atteinte aux conditions d’approvisionnement du marché en produits de première nécessité, les contrebandiers et les spéculateurs ne désarment pas. Le hic pour les pouvoirs publics est qu’on ne s’attaque pas au sommet de la pyramide de ce fléau qui gangrène tous les secteurs d’activité.
Les parrains continuent à bénéficier d’une impunité suspecte, alors que les services concernés se contentent des sous-fifres, entre transporteurs et petits vendeurs, sans chercher à aller plus loin… et certains « gros poissons » semblent agir en pleine lumière, sans aucun souci… et cela doit finir, quand même, un jour !!!
Les méfaits de ces spéculateurs et ces contrebandiers portent atteinte au citoyen… mais, surtout, à l’Etat, et à ce niveau, tout le monde aimerait bien connaître combien de débits de tabac et de vendeurs de fruits secs ont fait des déclarations concernant les stocks de cigarettes, après la hausse de leurs prix !!!
Il y a lieu, aussi, de citer les circuits de première nécessité, pour tomber dans les mains des contrebandiers –et, en grandes quantités, s’il vous plait !!!- alors qu’ils sont gérés par des services publics, comme c’est le cas avec les brigades de contrôle économique relevant de la direction régionale du commerce à Kairouan qui ont saisi, récemment, des quantités de produits alimentaires, de fourrages et de paquets de cigarettes.
Ces quantités s’élèvent à 17 tonnes de semoule et de farine de qualité supérieure confisquées dans une boulangerie, outre la saisie à bord d’un camion de 12 tonnes de sedari (240 sacs), 12,6 tonnes de blé dur (281 sacs) et 20,8 tonnes d’orge en vrac.
Résultat : le « contrevenant » (comprenez le transporteur) a été arrêté et le camion a été saisi.
Dans la même région, une autre saisie non moins importante, celle effectuée par les unités sécuritaires ont, à leur tour, et le « butin » est de 10 mille paquets de cigarettes, 50 kg de tabac à chicha et 6 tonnes de pommes de terres dans un entrepôt anarchique situé dans la région.
Pour ce qui est des cigarettes, savez-vous que le paquet de 20 Mars légères a atteint les 7 dinars au moins, alors qu’il a été fixé à 4,500 dinars. Le pire est que les sécuritaires et les contrôleurs du ministère du Commerce l’achètent à ce prix-là… s’ils ne l’obtiennent pas gratuitement !!!
La spéculation est alléchante et même les plus honnêtes tombent dans les filets du gain facile. A la Manouba, les agents de contrôle économique de la direction régionale du commerce à la ont saisi environ deux tonnes de semoule (des sacs de 1 kilo, 10 kilos et 20 kilos) pour non-respect des mesures de subvention. Cette saisie fait suite à des réclamations faites par les commerçants de détails concernant le refus d’octroi de la semoule par un grossiste alimentaire de la localité d’Oued Ellil.
Dans le même contexte, les équipes de contrôle ont saisi aussi 380 litres de l’huile végétale subventionné auprès d’un grossiste situé à Mornaguia pour non-respect des mesures de subvention et l’attribution d’une quantité de l’huile subventionnée à des destinations inconnues.
Cela en dit long sur les mauvaises pratiques qui se répandent et se propagent à vue d’œil… et il est du devoir des pouvoirs publics agissent avec plus de fermeté, afin de limiter, au moins, les dégâts !!!
F.S.