TUNIS – UN/Agences – Les lampions se sont éteints, hier, 24 août, sur le 15e sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), à Johannesburg. Pour l’essentiel, on retiendra que les dirigeants des pays membres sont parvenus à aplanir les divergences de vues qui les opposaient, pour accueillir six nouveaux pays. Il s’agit de l’Iran, de l’Argentine, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l’Égypte et de l’Éthiopie. Avec ces alliances, le Brics peut se prévaloir d’avoir réuni pas moins de 35% du PIB mondial, jusqu’à maintenant.
Après donc l’adhésion, en 2010, de l’Afrique du Sud, le continent africain compte désormais deux nouveaux membres au sein des Brics, qui militent pour un changement de l’ordre mondial caractérisé par la domination économique des Occidentaux.
Les deux pays africains ont leurs PIB respectifs qui enregistrent des taux de croissance importants, alors que, pourtant le Nigeria, en tant que première puissance économique du continent africain, a vu sa demande rejetée. Est-ce parce que le Nigeria, contrairement à l’Éthiopie et à l’Égypte, n’épouse pas la “ligne directrice” que défendent les pays membres des Brics ?
Quoi qu’il en soit, l’ouverture dont ont fait montre les Brics, est une très bonne chose en soi. Sans doute ont-ils compris que pour l’avènement d’un monde multipolaire qu’ils appellent de tous leurs vœux, leur nombre fera leur force. A cette fin, le bloc constituant le Brics a donné le statut “d’observateurs” ou de “partenaires” aux pays dont les demandes n’ont pas été agréées, en espérant qu’à l’avenir ils œuvreront à se conformer aux critères édictés.
En matière de relations internationales, seuls comptent les intérêts. Il n’y a pas de place pour les sentiments. Cela dit, maintenant que les Brics exercent, de plus en plus, une certaine attirance sur bien des pays aux économies florissantes, que fera le camp d’en face, c’est-à-dire le bloc occidental ?
Sans doute que ce dernier ne restera pas les bras croisés et ne manquera pas d’user de manœuvres ou de stratagèmes pour casser la dynamique en cours, en vue de maintenir son hégémonie à travers le monde.