TUNIS – UNIVERSNEWS – Le Centre Culturel des Arts et des Métiers Djebel Semmama organise, en partenariat avec la Fédération allemande pour l’apprentissage des adultes, la première édition du «Trig El Hindy» (La route de la figue de barbarie), les 2 et 3 septembre 2023. Ce cactourisme est un événement captivant qui explorera le potentiel méconnu de la figue de Barbarie. La transformation de la figue de barbarie, un fruit habituellement consommée frais, où cette variété de cactus est très répandue car adaptée au climat rude de Sammama, est nécessaire pour valoriser le fruit et avoir une valeur ajoutée.
Ce fruit peut aider les familles à avoir un revenu supplémentaire non négligeable, surtout si elles s’orientent vers la production de l’huile de pépins de figue de barbarie qui est un produit très recherché en médecine et en cosmétique pour ses bienfaits. La table ronde la figue de barbarie, un trésor dévalorisé offre une opportunité exceptionnelle de plonger dans l’univers fascinant de ce fruit. Elle sera animée par plusieurs experts, agriculteurs, industriels, médecins et ONG. Elle sera suivie par un vernissage de l’exposition photographique de Mohamed Dabbabi et une lecture poétique « cactée » avec Adnen Hélali. La clôture se fera le dimanche 3 septembre par un atelier « culn’art »
Les figues de barbarie, appelées communément «hindi», ou cactus pour les scientifiques, est une filière qui prend de plus en plus de l’importance au regard des atouts qu’elle procure aux exploitants. C’est une culture qui est simple à planter et qui est préconisée dans les régions arides et semi-arides là où la moyenne pluviométrique annuelle nécessaire n’excède pas 230 mm. Outre son faible besoin en eau, elle est recommandée pour les terres moins fertiles ou les terrains accidentés. Par ailleurs, elle ne suscite pas un traitement particulier, à l’exception de quelques pesticides contre certaines maladies.
Ce fruit est consommé frais et seuls les initiés savent le cueillir et l’éplucher, ses épines très fines et nombreuses étant dangereuses. Les palmes sont pressées, leur jus est utilisé pour des soins médicaux ou de beauté. Dans certaines régions, elles sont aussi cuisinées en salade. Cette actuelle notoriété mondiale lui vient de ses multiples propriétés bienfaisantes pour la santé. Ainsi, il est réputé pour sa teneur en fibres en vitamines A, B1, B2, B3, C, en minéraux, potassium, calcium, fer, phosphore et cuivre. Il paraît qu’en consommer serait efficace pour lutter contre la vieillesse, le diabète non insulinodépendant (ou diabète de type II), l’hypertrophie bénigne de la prostate, l’hypercholestérolémie, la colite, la diarrhée, les infections virales, les nausées, l’obésité et certains cancers.
La pulpe de figue de barbarie entre dans la composition de plusieurs soins cosmétologiques parce qu’elle serait incontestablement dotée de vertus anti âge, donc anti radicaux libres, nourrissantes purifiantes et apaisantes. Quant à l’exceptionnelle huile de pépin de figue de barbarie, nantie en vitamine E et en Omega 6, ses propriétés sont nettement plus régénératrices, cicatrisantes et raffermissantes. Dans l’industrie cosmétique, il faut huit tonnes de figues de barbarie pour produire un litre d’huile dont le prix atteint 1 000 dollars l’unité.
Cette huile commercialisée par des laboratoires tunisiens pour ses vertus antivieillissement et antirides est d’une excellente qualité. La Tunisie est au cinquième rang mondial en termes de surfaces cultivées en figues de barbarie à des fins commerciales avec 117.771 ha, derrière le Brésil, le Mexique, l’Ethiopie et le Maroc. Elle exporte près de 8.000 litres pour un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros »
M.S.