TUNIS – UNIVERSNEWS/Agences – Les armes américaines ne tuent pas uniquement les Palestiniens, mais font, aussi, à l’intérieur des Etats-Unis, un pays gangréné par la violence et où les vendeurs d’armes font la loi et influencent les politiques.
C’est le cas, avec une fusillade qui a eu lieu au Maine et qui a fait, au moins 22 morts alors que le criminel, un ancien soldat « atteint de troubles psychologiques », selon la version officielle, est en fuite.
La police américaine a lancé, depuis jeudi, une gigantesque chasse à l’homme pour retrouver le tireur qui a ouvert le feu dans un bowling et un bar-restaurant, tuant au moins 22 personnes, la pire fusillade de l’année aux États-Unis. Certains médias américains évoquent plutôt un bilan d’au moins 16 morts.
Ces tueries se sont déroulées mercredi en début de soirée à Lewiston, deuxième plus grande ville de l’État du Maine, où la population a reçu pour instruction de rester confinée face au danger posé par cet homme « armé et dangereux » et toujours en fuite, selon la police locale.
Le tireur présumé a été identifié comme Robert Card, 40 ans, et la police a diffusé sa photo. Ses mobiles restaient inconnus. Selon la télévision CNN, citant des sources des forces de l’ordre, Card est un réserviste de l’armée, instructeur certifié en armes à feu.
« Nous avons 22 morts confirmés et beaucoup, beaucoup de blessés », a indiqué sur CNN Robert McCarthy, élu de Lewiston, qui compte plus de 36 000 habitants. « Nos hôpitaux ne sont pas équipés pour gérer ce type de fusillade », a-t-il ajouté, en précisant qu’il y avait entre 50 et 60 blessés.
Plusieurs médias américains ont pour leur part évoqué une autre tuerie qui se serait déroulée dans la même soirée dans un centre logistique d’un supermarché Walmart, des informations qui restent non confirmées.
L’histoire américaine récente est jalonnée de tueries, sans qu’aucun lieu de la vie quotidienne ne semble à l’abri, de l’entreprise à l’église, du supermarché à la discothèque, de la voie publique aux transports en commun.
Mais, malgré la mobilisation de plus d’un million de manifestants, le Congrès des États-Unis n’a pas adopté de loi ambitieuse, nombre d’élus étant sous l’influence de la puissante National Rifle Association (NRA), le premier lobby américain des armes.