TUNIS – UNIVERSNEWS/Agences – Dans une tentative timide, des chars israéliens sont entrés lundi dans un quartier à la lisière de Gaza-ville, coupant le principal axe routier entre le nord et le sud de la bande de Gaza, selon des témoins. Mais, les sionistes semblent craindre des pièges de la résistance qui semble s’être bien préparée pour les accueillir/
La guerre entre Israël et le Hamas est entrée lundi dans son 24e jour. La bande de Gaza est soumise à des bombardements incessants de l’armée israélienne. Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 8.300 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués -dont la moitié sont des enfants- dans la bande de Gaza, à la suite des bombardements israéliens. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 3.457 enfants et 2.136 femmes figurent parmi ces morts. Plus de 21.000 personnes ont été blessées dans la même période dans ce territoire palestinien, d’après la même source.
« On constate de jour en jour une dégradation de l’état des hôpitaux, qui font face à des afflux permanents de blessés, un flux continu de civils, de femmes, d’enfants, qui arrivent dans des états extrêmement graves et dans un contexte de blocus total qui fait que les hôpitaux ne peuvent plus fonctionner », a affirmé sur BFMTV Guillemette Thomas, coordinatrice de l’ONG Médecins sans frontières pour la Palestine.
La bande de Gaza est ainsi confrontée à une grave crise humanitaire. « Les habitants de Gaza ont atteint un point de rupture », déclare à BFMTV Juliette Touma, directrice de communication de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Tel Aviv étend ses raids à la Cisjordanie
Par ailleurs, cinq Palestiniens ont été tués lundi lors de raids de l’armée israélienne en Cisjordanie, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne et l’armée israélienne.
Quatre Palestiniens âgés de 23 à 28 ans ont été tués à l’aube par des tirs de l’armée israélienne lors d’un raid à Jenine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère de la Santé. Neuf autres ont été blessés.
Le Premier ministre libanais a affirmé, pour sa part, lundi faire tout son possible pour éviter que son pays entre dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien. Dans une interview, Nagib Mikati a fait état d’une « véritable course contre la montre entre un cessez-le-feu à Gaza » et une éventuelle « escalade ». Depuis le 7 octobre, les tensions sont fortes à la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre Israël et des groupes armés propalestiniens, dont le Hezbollah.
Selon les autorités d’occupation israéliennes, plus de 1.400 personnes ont été tuées côté israélien, essentiellement des civils lors de l’attaque du 7 octobre, perpétrée par le mouvement islamiste palestinien. Depuis le 9 octobre, Israël impose un « siège total » à Gaza, interrompant les approvisionnements en eau, électricité et nourriture, alors que le territoire était déjà soumis à un blocus israélien depuis 2007 et l’arrivée au pouvoir du Hamas.