La première sortie de l’équipe de Tunisie sous la conduite de Maher Kanzari a été sanctionnée par une défaite (2/3). C’est la première défaite des Aigles de Carthage sur la route du Cameroun 2019.
En Egypte, face à une équipe des Pharaons à la recherche d’une réhabilitation du football égyptien après la déroute d’Al Ahly en Ligue des Champions face à l’Espérance, les Tunisiens ont fini par céder après avoir donné l’impression de pouvoir manipuler la rencontre à leur guise. Mais les mauvais choix de Kanzari dès le départ, l’absence de concentration de la majorité des joueurs, les défectuosités défensives et les options du staff technique ont fait que l’équipe de Tunisie n’arrive pas à défendre son invincibilité pour finalement prendre trois buts et n’en rendre que deux.
Choix approximatifs
Kanzari on ne sait pour quelle raison a laissé Firas Chawat sur le banc des remplaçants. L’attaquant le plus en forme du moment et auteur de deux buts lors de sa première participation a été remplaçant sans motif valable surtout que l’équipe de Tunisie a évolué lors de cette rencontre sans avant-centre de métier et Wahbi Khazri aligné en pointe comme il l’a été avec Sabri Lamouchi du temps où il évolué à Rennes, n’a pas répondu aux attentes de ses entraîneurs. Le joueur vedette du club Tunisie en manque de fraîcheur physique et assez individualiste dans ses manœuvres, n’a pas été d’un grand secours pour les siens, tout comme Seif Khaoui rappelé par le nouveau staff technique n’a pas donné l’impression d’avoir évolué. Il a été très quelconque et l’un des maillons faibles de cette équipe.
Le seul choix judicieux de Kanzari a été le rappel et la titularisation de Ferjani Sassi assez transcendant durant la première période, mais qui n’a pu continuer sur le même rythme trahi par sa petite forme. Mais c’est certainement Yassine Meriah qui a le plus déçu. A l’encontre de ses habitudes, le nouveau sociétaire du club grec Olympiakos a commis des erreurs fatales et cédé des espaces aux Egyptiens pour marquer deux buts. Le troisième marqué par Mohmed Salah dans les arrêts de jeu a été consécutif à un changement incompréhensible de Maher Kanzari qui a fait sortir Oussama Haddadi pour le remplacer par Bassem Srarfi.
Quelques satisfactions quand même
La sortie de l’ancien latéral gauche clubiste a ouvert tout un couloir devant l’attaquant égyptien de Liverpool qui a fini par donner la victoire aux siens.
Si sur le plan individuel les défaillances ont été nombreuses, sur le plan collectif, les choix du staff technique ont été contestables et contestés. En optant pour une défense renforcée, presqu’un « catenaccio » à l’italienne, les Aigles n’ont pu que voler très bas face à des joueurs égyptiens qui ont profité pour prendre le jeu à leur compte et mener la vie dur au bloc défensif tunisien.
Mais dans cette prestation, il y avait des points positifs comme la prestation de Srarfi en seconde période donnant une nouvelle dynamique au compartiment de l’entrejeu, tout en étant derrière le second but de Sliti, le but de l’égalisation. L’autre satisfaction est venue d’Oussama Haddadi qui a été intraitable dans son marquage à Mohamed Salah et d’un grand secours au compartiment offensif grâce à ses chevauchées tout au long de sa ligne.Pour Kanzari, l’apprentissage avec les seniors sera certainement très long, si l’exécutif fédéral décide à le maintenir, mais il pourrait se défendre d’un effectif réduit après les blessures de Ben Amor et Chaâlali, l’absence d’Ali Maâloul. Alors que la non convocation d’Anice Badri représente un point d’interrogation, surtout que le joueur de l’EST, le meilleur parmi les siens lors de la finale de la Ligue des Champions aurait été d’un grand secours à ses camarades à Alexandrie.Voici à titre de rappel, la formation de la Tunisie lors de cette rencontre :Ben Mustapha – D. Bronn – R. Bedoui – Y. Meriah – O. Haddadi (B. Srarfi) – F. Sassi (F. Chawat) – E. Skhiri – E. Ben Mohamed – S. Khaoui (F. Ben Youssef) – N. Sliti – W. Khazri.
Hedi Rassaâ