Les journalistes et employés de la radio privée « Shems FM », ont poursuivi, lundi, le sit-in ouvert au siège de la radio, pour la 6e journée consécutive, menaçant d’user de toutes les formes de lutte autorisées pour défendre leurs droits et la pérennité de l’institution en cas de non-satisfaction de leurs revendications « légitimes ».
Selon Khaoula Sliti, présidente de la section du Syndicat national des journalistes tunisiens à « Shems FM », « le personnel de l’établissement a décidé d’observer un sit-in ouvert depuis mercredi dernier (27 mars) sur la base d’une série de revendications contenues dans la motion professionnelle, restées lettre morte ».
« Le personnel ne s’oppose pas à la cession de la radio Shems FM, comme il a été véhiculé, tant qu’ils bénéficieront pleinement de leurs droits », a-t-elle déclaré à l’Agence TAP.
Elle a rappelé qu’un procès-verbal d’accord sur ces mêmes revendications a été signé, le 25 octobre dernier, entre les structures syndicales, la direction générale de la radio, la direction générale de la société Al-Karama Holding, le représentant du ministère des Finances et le conseiller chargé de la communication auprès de la présidence du gouvernement.
« Ces revendications n’ont pas été traitées avec sérieux », a-t-elle regretté.
Selon Khaoula Sliti, la motion professionnelle comporte trois revendications principales: la nécessité de respecter les précédents engagements et de fournir à la partie syndicale le cahier des charges, les avantages financiers (prime de rendement et les majorations relatives au secteur privé) et la sécurité au travail.
Et de préciser que « ce mouvement de protestation a été mené à la demande du Syndicat national des journalistes tunisiens et du Syndicat de l’information ».
Le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes, Anthony Bellanger, et le président du SNJT, Néji Bghouri, se sont rendus, aujourd’hui lundi 1er avril 2019, au siège de la radio pour apporter leur soutien aux grévistes.
A noter que le personnel de « Shems FM » continue de travailler normalement tout en portant le brassard rouge.