- Mondher Belhaj Ali : « sans politisation, le recours contre la tenue du congrès devrait aboutir… »
En ce jour de l’audience du Tribunal pour examiner le recours déposé par le groupe dit « Lam echaml » pour annuler la tenue du congrès électif de Nidaa Tounès, le comité politique du parti a sorti les invitations pour le congrès, prévu pour le 6 avril 2019 à Monastir auquel devrait assister le président de la République, Béji Caïd Essebsi, fondateur de Nidaa.
En attendant que la question soit tranchée dans les heures qui viennent, les barons du parti ont entamé les dernières manœuvres en vue d’imposer, chacun sa vision et sa démarche quant aux conditions des travaux du congrès. Mais ce qui retient l’attention est l’apparition de nouvelles divisions en deux principaux clans.
D’un côté, Hafedh Caïd Essebsi, et ses fans dont, notamment, Wafa Makhlouf (curieux), Néji Jelloul et Raouf Khammassi, et de l’autre, Ons Hattab, Sofiène Toubel, Abdelaziz El Kotti, Ramzi Khamis et Taïeb Madani, Khansa Harrath multiplient les tractations et transactions pour imposer les modalités des travaux du congrès.
Les premiers conduits par le « Fiston », veulent un déroulement par consensus avec un éventuel quota de membres désignés et en cas de vote, qu’il soit à main levée. Ce que rejettent les seconds parlent d’un « congrès vraiment électif et démocratique ». Entre les deux, se placent les membres de « Lam echaml » conduits par Mondher Haj Ali, Abdessattar Messaoudi et Ridha Belhaj, qui tiennent à leur position.
Contacté, Mondher Belhaj Ali nous a indiqué qu’en tant que juriste, il est persuadé que le recours en référé devrait aboutir si l’affaire n’est pas politisée, car juridiquement parlant le dossier est bien ficelée et bien étayé par tous les documents officiels nécessaires.
Abstraction faite du résultat de ce énième bras de fer, les milieux proches du parti assurent que Nidaa Tounes aura tristement brillé par ses « fissures » qui ont persisté jusqu’au dernier moment. Ce qui aboutira, sans risque de se tromper, à un parti vidé de tout son sens telle une coquille vide. A moins d’une prise en main des choses par BCE qui a laissé trop traîner les choses au point que la situation soit devenue trop « pourrie ».