TUNIS – UNIVERSNEWS (Monde) – La Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu, comme attendu, son ordonnance relative à la plainte déposée par l’Afrique du sud, concernant les accusations l’entité sioniste de génocide contre le peuple palestinien dans la bande occupée de Gaza, en territoire palestinien.
La Cour a jugé qu’elle est habilitée à examiner cette affaire et a déclaré qu’elle ne peut pas accepter la demande de rejet de cette plainte déposée par Prétoria contre Tel Aviv et la CIJ s’est basée, dans ses accusations, sur les multiples déclarations des responsables sionistes, depuis le 7 octobre 2023.
Dans son ordonnance, vendredi 26 janvier 2024, la CIJ s’est prononcée sur des mesures d’urgence pour la prévention d’un génocide contre le peuple palestinien à Gaza.
Dans l’affaire de la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël, les 15 juges de la Cour internationale de Justice (CIJ) sont rejoints par un juge spécialement nommé par Pretoria et un autre par Tel Aviv. Le premier est Dikgang Moseneke, 76 ans, l’un des plus hauts juges à la retraite d’Afrique du Sud qui a lutté contre l’apartheid et joué un rôle clé dans la transition du pays vers la démocratie. Le second est Aharon Barak, 87 ans, un survivant de l’Holocauste né en Lituanie en 1936 et devenu juge en chef de la Cour suprême d’Israël. Les décisions juridiquement contraignantes du tribunal sont prises à la majorité simple, mais il n’a aucun moyen de les faire appliquer.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déjà laissé entendre qu’il ne se sentirait pas obligé de suivre une ordonnance de la CIJ.
« Personne ne nous arrêtera, ni La Haye, ni l’Axe du Mal, ni personne d’autre », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le 14 janvier.
Pretoria souhaite que la CIJ émette des « mesures provisoires », des ordonnances d’urgence pour protéger les Palestiniens de Gaza contre d’éventuelles violations de la convention.
« Les avocats sud-africains cherchent à prouver qu’il y a un processus qui pourrait prendre un caractère génocidaire vu les prémisses, les intentions, la violence indiscriminée, la violence massive, parce que l’on a détruit les logements de 1,7 million de personnes qui ne pourront même pas retourner chez eux. Donc si cela est établi, on peut juridiquement, sur cette base, demander des mesures conservatoires », selon les analystes.