TUNIS – UNIVERSNEWS (Monde) – La colère des agriculteurs n’est pas retombée ce jeudi, deux semaines après leur mobilisation. Leurs tracteurs continuent de sillonner la France, bloquant certains axes majeurs. Toujours décidés à réaliser un «siège de Paris», ils encerclent la capitale. Plus de 90 interpellations ont eu lieu mercredi aux abords du marché de Rungis. Au total, plus de 80 blocages étaient recensés mercredi dans tout le pays, avec 4500 engins agricoles et 6000 manifestants.
Les agriculteurs du Nord visent particulièrement les camions en circulation et multiplient les contrôles. Dans la ville de Hazebrouck, le magasin Carrefour devrait être visé par les agriculteurs vers 13h30. Ils prévoient d’y entrer pour réaliser un contrôle des étiquettes des fruits et légumes, des viandes et du lait. Dans le Pas-de-Calais, les agriculteurs maintiennent leur barrage sur l’A1, près de Roissy.
Lancé sur les routes depuis le début de la semaine, un convoi de près de 250 tracteurs a joué, mercredi, au jeu du chat et de la souris avec les forces de l’ordre qui ont établi des barrages au cœur de la campagne.
Une centaine d’agriculteurs ont été interpellés mercredi en France où, comme dans de nombreux pays voisins, notamment l’Italie, la colère gronde dans le monde rural contre l’Union européenne, ce qui a contraint Bruxelles à lâcher du lest.
Après une intrusion en fin d’après-midi dans une « zone de stockage » du marché de Rungis, plus grand marché de produits frais du monde et point crucial d’approvisionnement de la capitale française, 79 personnes ont été interpellées. Cela s’ajoute aux 15 interpellations survenues un peu plus tôt pour « entrave à la circulation » près de Rungis, au sud de Paris.
Ces interpellations sont les premières d’un mouvement monté d’un cran depuis lundi en France, où des agriculteurs bloquent avec leurs tracteurs plusieurs autoroutes menant à Paris et provoquent une nouvelle crise sociale un an après la très contestée réforme des retraites.
Mercredi à la mi-journée, plus de 80 blocages, 4500 engins et 6000 manifestants étaient recensés dans le pays, selon une source policière. Réputé pour sa fermeté, le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin se montre très compréhensif pour ce qu’il a qualifié de «coups de sang légitimes».