TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – La mort du Dr Jilani Daboussi en prison demeure une des principales énigmes dont les péripéties n’ont pas été encore dévoilées, bien que l’affaire remonte à plus d’une dizaine d’années et que l’on peut considérer qu’elle entre dans le cadre de la liquidation physique de tous ceux qui font obstacle à l’instauration du pouvoir de l’Islam politique en Tunisie.
Mine de rien, cet islam politique a fait de nombreuses victimes, à commencer par le meurtre sordide du leader de gauche, Chokri Belaïd, dont la Tunisie commémore le 11e anniversaire de l’assassinat, aujourd’hui, mardi 6 février. D’autres assassinats avaient suivi, sans donner l’impression, parfois, que ce sont des liquidations pures et simples… Mais, certains, comme la famille du Dr Jilani Daboussi, ont tenu à démontrer que l’islam politique a été une gangrène qui réduit la Tunisie à l’état dont le pays se débat, aujourd’hui.
Pourtant, Feu Jilani Daboussi était un citoyen ordinaire qui ne pensait qu’au développement de sa région et de tout son pays qu’il aimait et qu’il vénérait, parce qu’il était un véritable patriote. Toujours affable et souriant, il semait la gaité et la joie autour de lui… et de là à organiser son assassinat, cela demeure, vraiment, une énigme à démêler.
Mais, le glaive de la justice pèse sur la tête de ceux qui veulent du mal à la Tunisie et les investigations en cours, surtout après la décision ne manqueront pas de révéler la vérité sans détours, ni escamotage. Le dossier du « décès » de l’ancien député Daboussi a connu récemment une évolution rapide.
Selon les données obtenues par Universnews, le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Tunis en charge du dossier a procédé récemment à une série d’examens médicaux en coordination avec une commission médicale indépendante autorisée par un organisme judiciaire et un ensemble d’efforts techniques et scientifiques pour découvrir les circonstances de la mort.
Le doyen des juges d’instruction a pris le relais pour entendre un certain nombre de témoins et de responsables des droits personnels de la famille de feu Jilani Daboussi.
Selon les mêmes données, le doyen des juges d’instruction a décidé, à partir de cette semaine, d’interroger un certain nombre d’accusés dans ce dossier, dont l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, l’ancien ministre de la Santé Abdellatif Mekki, le candidat à la présidence du mouvement islamiste Ennahdha, Mondher Lounissi, la médecin de la prison de Mornaguia au moment du décès de Daboussi, et Samir Dilou, en sa qualité d’ancien ministre des Droits de l’Homme, l’ancien Président provisoire Mohamed Moncef Marzouki, et deux anciens Premiers ministres, Ali Larayedh et Mahdi Jomâa.