Le président soudanais déchu Omar el-Béchir a été transféré dans la nuit de mardi à mercredi dans une prison de Khartoum, ont indiqué mercredi des proches de l’ancien chef de l’État.
L’ex-président soudanais Omar el-Béchir, renversé par l’armée le 11 avril, a été transféré dans la soirée du mardi 16 avril à la prison de Kobar, dans la capitale Khartoum, ont appris les agences de presse Reuters et AFP auprès de membres de sa famille.
L’ancien dirigeant, qui régnait depuis 1989 sur le Soudan, était jusqu’alors détenu dans une résidence présidentielle.
Omar el-Béchir, 75 ans, était jusque-là détenu par les militaires dans un lieu inconnu, depuis son arrestation à la suite de sa destitution par l’armée au terme de quatre mois d’un mouvement de contestation.
Selon des témoins, le secteur de cette prison du nord de Khartoum connaissait mercredi un important déploiement de soldats et de membres de groupes paramilitaires.
« Il y a des troupes dans des véhicules chargés de mitrailleuses près de la prison », a indiqué un témoin à l’AFP.
Les manifestants soudanais, mobilisés depuis décembre 2018 contre le régime, ont réclamé le jugement de l’ancien président, resté 30 ans au pouvoir.
Amnesty International a de son côté appelé l’armée à remettre le président déchu à la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis contre lui il y a près de 10 ans des mandats d’arrêt pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » puis pour « génocide » au Darfour.
L’Ouganda a, lui, fait savoir mardi qu’il pourrait « examiner » une demande d’asile du président déchu s’il était « approché » à ce sujet.