TUNIS – UNIVERSNEWS Implanté en Tunisie depuis 2019, le géant suédois du prêt-à-porter H&M envisage de quitter définitivement la Tunisie ! Dans un post publié sur sa page Facebook, l’attaché de presse de l’Union générale tunisienne du Travail Ghassen Ksibi a assuré que la marque de vêtements a finalement décidé de quitter le pays à cause de la nouvelle loi de finances pour l’exercice de 2023.
Cette dernière a été vivement critiquée par les investisseurs étrangers qui considèrent qu’elle ne traduit aucune volonté du gouvernement tunisien d’améliorer le climat d’investissement en Tunisie. Bien au contraire, ils considèrent que cette nouvelle loi ne ferait qu’aggraver davantage leur situation déjà difficile!! À ce qu’il parait, la liste des grandes multinationales partantes du pays va s’allonger!
Normalement, le départ de cette dernière est prévu au mois de janvier prochain. D’ailleurs, marque a déjà procédé à la liquidation de ses articles dans le magasin de Tunis City en faisant des promotions allant jusqu’à 70%.
Pas très loin, Minirali Industriali Tunisia S.A. ; une entreprise industrielle totalement exportatrice implantée en Tunisie décide d’arrêter ses activités. Et pour cause. La nouvelle Loi de Finance largement contestée impose à cette compagnie qui exporte chaque mois vers l’Italie environ 45 mille tonnes de sable pour la fabrication du verre, de pays un montant de 100 TND sur chaque tonne exporté. Sauf que, un tonne du sable est vendu à seulement 60 TND !
Intervenant sur les ondes de Diwan FM, Kais Slim, directeur assistant des usines concernées, a indiqué, ce jeudi 29 décembre que dès la publication de cette décision au Jort, le premier responsable de la compagnie italienne a ordonné de fermer immédiatement deux usines, signe de contestation sur cette décision “unilatérale”. Deux autres usines connaîtront le même sort alors que des centaines d’employés seront licenciés.
Il n’est un secret pour personne que depuis la Révolution bon nombre d’entreprises locales et surtout étrangères ont pris le large à cause de l’instabilité politique, de la fragilité de l’économie, de la corruption et des lourdeurs de l’administration tunisienne, au profit d’autres pays du continent africain qui offrent des opportunités d’investissements bien plus favorables. Avec l’arrivée de cette nouvelle loi de finances, ça n’a fait qu’empirer les choses!
Jihen MKEHLI