Le syndicat général de l’information a brandi, lundi, la menace du port du brassard rouge dans l’hémicycle du Bardo ou la grève, « si les atteintes au travail des journalistes persistent ».
Une position qui intervient sur fond du comportement de certains députés de la coalition Al Karama « pour avoir semé le désordre lors de la séance plénière de dimanche 8 décembre et empêché la Télévision nationale de transmettre une intervention ».
Dans un communiqué rendu public lundi, le syndicat met en garde contre ces « pratiques dangereuses et immorales » qui représentent « un précédent dangereux et une grave violation au droit à l’information », appelant à la nécessité de respecter les journalistes et de ne pas intervenir dans le travail des médias.
L’établissement de la télévision tunisienne (ETT) avait dénoncé ce lundi dans une communiqué le brouillage de la transmission en direct de la plénière de dimanche 8 décembre sur la chaine Al Wataniya 2.
L’institution condamne le brouillage d’un service public « soucieux de rester à égale distance de toutes les parties politiques ».
La plénière tenue dimanche a été marquée par de vives tensions sur fond du sit-in observé par les députés du Parti destourien Libre (PDL) dans la tribune du président du parlement.
Abir Moussi présidente du groupe parlementaire du PDL a déclaré lundi au cours d’une conférence de presse au siège du parlement que le fait de voir certains députés brandir le signe de Rabâa face aux caméras de la télévision tunisienne pour éclipser son intervention reflète le « chaos et la dictature » qui règnent dans l’enceinte parlementaire.