
Tunis, UNIVERSNEWS (Social) – Le jour de l’Aïd approche et ne laisse personne indifférent. D’ailleurs dans chaque foyer, les membres de la famille, les cousines, les voisines se retrouvent pour mettre la main à la pâte et s’entraident pour préparer des différents types de gourmandises oscillant entre le traditionnel et le moderne gâteaux, malgré la flambée des prix qui ne cesse de ruiner les tunisiens à chaque fête.
L’Aïd constitue une occasion pour les professionnels de la gourmandise pour mettre en exergue leurs capacités à satisfaire la demande et à obtenir un plus grand nombre de commandes. En cette occasion, de nombreuses pâtisseries font preuve de savoir-faire dans la préparation des délicieux gâteaux. D’autres ne trouvent toujours ni le temps, ni l’énergie pour préparer ces gâteaux. C’est la ruée vers les pâtisseries qui sont pleines à craquer de produits destinés à cette fête.
Parmi les types qui s’imposent dans les préparatifs de l’Aïd El-Fitr, le point commun entre toutes les femmes au travail ou au foyer, figurent les gâteaux traditionnels qui se faufilent pour marquer leur présence sur les tables bien dressées de cette occasion spéciale, à l’instar de l’incontournable Baklawa, la Ghraiba, le fameux Makroudh ou encore le kaak tant attendu.
Dans ce cadre, plusieurs pages sur les réseaux sociaux spécialisées dans les gâteaux traditionnels ont déjà commencé à proposer leurs créations, promouvant ainsi les gâteaux algériens dans leurs diverses formes et types.

Un vrai business
Une grande affluence est constatée à l’approche de l’Aïd dans les magasins de vente de gâteaux traditionnels qu’on peut trouver dans la quasi-totalité des artères des villes. «Nous commençons à prendre les commandes dès la première quinzaine du Ramadan, afin de pouvoir les couvrir dans leur totalité dans les délais convenus avec les clientes», témoigne le propriétaire de l’un de ces magasins. Et d’ajouter : «Mes clients sont en majorité des femmes, dont des travailleuses, mais aussi des femmes au foyer qui préfèrent acheter des gâteaux traditionnels en magasin, estimant qu’ils sont plus présentables que ceux faits maison», a indiqué Aicha
Fatma, une autre artisane pâtissière a souligné, quant à elle, qu’elle tient une liste de clients fidèles dont elle assure les commandes en différents gâteaux traditionnels à chaque occasion festive, dont l’Aïd El-Fitr. «Je veille toujours, à quelques jours de l’Aïd El-Fitr, à prolonger mes horaires de travail et à renforcer mon équipe par d’autres pâtissiers, pour réussir la prise en charge de toutes les commandes à temps».
Désormais, c’est: «Allô! je voudrais 1kg de «baklawa», 2kg de ghraiba , 2 kg de Kaak warka ,1Kg de samsa…» C’est l’ère du «prêt à consommer»! Car il faut le reconnaître, les femmes tunisiennes sont de plus en plus actives professionnellement, et n’ont plus de temps à consacrer aux préparatifs des gâteaux de l’Aïd. Chose que nous confirme Samia, une mère de famille travaillant chez un opérateur téléphonique. «Je ne vous cache pas, j’aime bien faire les gâteaux, mais je n’ai absolument pas le temps de les préparer pour cet Aïd. Entre le boulot, la préparation du ftour et les enfants, c’est à peine si j’ai le temps de manger ou dormir…», rapporte-t-elle
Cette activité est devenue tellement lucrative, un vrai business que des femmes se sont lancées dans ce domaine. Certaines sont même allées faire des formations pour devenir de véritables professionnelles en la matière. (M.S)