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Pourquoi Abdellatif Mekki se cache t-il derrière Chokri Hammouda pour annoncer ses décisions
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Les délégués, ce corps stratégique, arrivent et partent, sans critères ni justifications
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A l’ombre du Coronavirus des phénomènes, plusieurs faits se passent dans « les chambres noires »
Le poste de directeur général des soins de santé de base vient d’être pourvu avec la récente nomination de Mohamed Chaouch en remplacement de Chokri Hammouda « promu » directeur général de l’Instance nationale de l’Evaluation, de l’Assurance-Qualité et de l’Accréditation après avoir été consulté et donné son accord.
C’est le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki qui a dû donne cette précision après les bruits faisant état qu’il avait été limogé. Puis l’intéressé a confirmé ce fait malgré l’insinuation de Mohamed Boughalleb qui lui a rappelé, sur les ondes de Shems FM, la communication effectuée un jour de la semaine dernière à 8h18, sans préciser avec qui, ni la teneur…
La nomination de Mohamed Chaouch a été faite, également après consultation avec Chokri Hammouda, dixit M. Mekki qui semble devoir « consulter » Chokri Hammouda pour toute nomination et surtout faire savoir au grand public qu’il l’a « consulté ». Pourquoi cette attitude bizarre ?!
Médecin senior, Mohamed Chaouch était directeur du dossier du pèlerinage au ministère de la Santé. En 2018, il est nommé directeur chargé de l’évaluation des activités de santé de base au sein du ministère de la Santé.
Or, devant la grosse polémique soulevée par cette nomination, le ministre a dû préciser que M. Chaouch a toutes les compétences adéquates pour avoir ce poste et grade de directeur général même si en fouinant un peu ans le dossier de l’intéressé, on s’aperçoit qu’il ne remplit pas les conditions administratives pour occuper un poste de directeur d’administration centrale, avec un grade exceptionnel, SVP !
Mais la vraie question qui se pose est la suivante : Mohamed Chaouch, Mohamed Chaouch est vraiment l’oiseau rare apte à succéder à Chokri Hammouda en ces temps de crise sanitaire sans précédent et dont la gestion exige une grande maîtrise de la question si pointue ?
Ce n’est pas en tout cas ce que laisse entendre don maigre CV. En effet, après s’être occupé du programme de la couverture sanitaire du pèlerinage, il avait été promu, en 2013, au grade de simple chef de service de la production des supports éducatifs à la DSSB, c’est-à-dire des dépliants éducatifs et autres flyers.
Selon certains proches du ministère, Mohamed Chaouch doit sa montée fulgurante à sa loyauté au parti islamiste d’Ennahdha puisqu’il est monté rapidement en 2018 au grade au poste de sous directeur de l’évaluation des soins de santé de base.
En tout état de cause et selon son compte Facebook, qu’il a « nettoyé » depuis sa récente nomination, il avait un profil d’un intégriste religieux pur et dur
Dans le même ordre, les observateurs constatent, depuis quelque temps, la multiplication des nominations de responsables très proches d’Ennahdha, la multiplication des limogeages à la pelle de délégués et, peut-être, bientôt des gouverneurs sans qu’on sache les contours, les relents et les couleurs politiques des nouveaux nommés. Tout se passe à l’ombre de la crise du Coronavirus.
Bon à savoir qu’il n’y a pas de critères précis, ni de diplômes bien déterminés exigés pour occuper de pareils postes de décision, sachant qu’il est trop simple de s’en débarrasser à tout moment. Il suffit que le gouverneur mette un délégué dans son collimateur pour qu’il soit « remercié » sans autre forme de procès.
Le cas du limogeage de la déléguée de Zeramdine est significatif à plus d’un titre dans le sens où après avoir accusé le gouverneur de Monastir et ex-gouverneur de Jendouba, Akram Sebri, de corruption, ce dernier l’a limogée. Pourtant, ce même gouverneur vient d’être interdit de voyage sur décision judiciaire, et ce après une enquête préliminaire…
Mais toute la crainte est qu’on risque de se retrouver, après le la pandémie et son inévitable confinement, avec un verrouillage d’un bon nombre de postes-clé administratifs, économiques.
