Le secrétaire général du parti Courant démocrate, Mohamed Abbou a déclaré que « ce qui s’est passé avec le précédent gouvernement en termes de chantage et de blocage de toute tentative de lutte contre la corruption ne doit pas se reproduire ».
Dans une déclaration de presse, à l’issue de son entretien, aujourd’hui lundi 3 août 2020, avec le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, à Dar Dhiafa à Carthage, Abbou a dit espérer que le prochain gouvernement parvienne à la réalisation des objectifs escomptés, appelant Mechichi à envisager une méthode différente de ses prédécesseurs et former un gouvernement capable d’imposer les lois et de contrecarrer les pratiques de chantage.
« La Tunisie vit une expérience démocratique unique depuis la révolution. Cependant, elle n’a pas pu réaliser les résultats économiques et sociaux escomptés », a-t-il regretté.
Cette expérience démocratique a, aussi, été marquée par l’anarchie et la corruption au plus haut niveau du pouvoir, a-t-il dit, précisant que Mechichi s’est engagé à garantir l’application de la loi.
La participation ou pas des partis politiques au prochain gouvernement n’a pas été évoquée pendant l’entretien, a-t-il indiqué, exprimant le refus de toute tentative de dévaloriser l’action des partis.
« Il est impératif de poursuivre en justice les partis politiques ayant amassé des richesses et mettre fin au financement illégal », a-t-il insisté.
De son côté, le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhaier Maghzaoui, a déclaré que l’entretien avec le chef du gouvernement désigné s’est articulé autour de l’évaluation de l’expérience du précédent gouvernement et de la gouvernance pendant les dix dernières années.