Le candidat indépendant à l’élection présidentielle anticipée et ministre de la Défense démissionnaire, Abdelkrim Zbidi, a été un peu plus prolifique en données et infos lors de son deuxième passage médiatique.
En effet, après son apparition télévisée sur le plateau d’Al Hiwar Ettounsi avec Myriam Belkadhi, hier soir, M. Zbidi a été plus à l’aise, aujourd’hui à Midi Show avec Elyes Gharbi sur les ondes de Mosaïque Fm.
Après avoir réaffirmé que sa décision de se présenter à la magistrature a été le fruit d’une réflexion approfondie et d’une certitude qu’il était capable d’assumer cette fonction de président de la République, surtout avec la situation difficile que connaît le pays. « Je n’ai fait l’objet d’aucune pression de la part de quiconque et d’aucune partie (partis politique, organisations ou lobbies). Ma décision a été prise trois jours après le décès du président de la République Mohamed Béji Caïd Essebsi », a-t-il réitéré en substance.
Après avoir donné ses visions à titre général concernant la nécessité de faire amender certains point de la Constitution relatifs au régime politique, le système économique qu’il préconise comme étant, à la fois, social et libéral, Abdelkrim Zbidi a réaffirmé qu’il accueille avec bonheur tous les soutiens, mais qu’il s’attache, également, à son indépendance et à l’indépendance de ses décisions une fois élu.
Le candidat à la présidentielle a été amené à parler avec un peu plus de détails sur ce qui s’est passé le 14 septembre 2012, jour de l’attaque contre l’ambassade américaine. « Il y a eu des réunions au cours le ministère de la Défense a alerté le gouvernement sur les inquiétudes quant aux risques de l’éventuelle manifestation contre le siège de l’ambassade US, mais à chaque fois le ministre de l’Intérieur, Ali Laârayedh rétorquait qu’il n’y avait rien craindre dans la mesure où les renseignements faisaient état d’une manifestation pacifique… ».
Ce n’est que la veille de l’attaque que le ministère de l’Intérieur demanda des renforts symboliques, ce qui avait étonné le ministère de la défense et l’état-major des armées. Et finalement, ce n’est que le vendredi 14 septembre que le ministère de l’Intérieur lança un SOS au ministère de la Défense qui a répondu présent à l’appel et finalement, ce sont les forces armées et les éléments de la Garde présidentielle qui ont fini par maîtriser la situation.