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Tebboune, ex-Premier ministre de Bouteflika, loin des intégriste, pur produit du système et parfait bilingue
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Le Hirak serait appelé à se poursuivré
Chef de gouvernement du président Abdelaziz Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune est devenu aujourd’hui vendredi 13 décembre 2019, le nouveau président de l’Algérie. Une élection qui s’est déroulée dans un contexte de contestation massive et inédite du régime au pouvoir depuis l’indépendance en 1962.
Abdelmadjid Tebboune, ancien ministre puis chef de gouvernement du président Abdelaziz Bouteflika âgé de 74 ans, a été élu, donc, dès le premier tour pour lui succéder à la tête de l’État algérien, a annoncé vendredi 13 décembre l’Autorité nationale des élections (Anie).
Abdelmadjid Tebboune a recueilli 58,15 % des suffrages, a indiqué le président de l’Anie Mohamed Charfi lors d’une cérémonie officielle, au lendemain d’un scrutin marqué par une abstention record.
La participation a été de 40 %, a ajouté le président de l’Anie, s’adressant à la presse à Alger. Le scrutin a été boycotté par le mouvement Hirak de contestation populaire inédit en Algérie depuis l’indépendance en 1962.
Cet ancien Premier ministre de Abdelaziz Bouteflika devance l’islamiste Abdelkader Bengrina (17,38 %) puis Ali Benflis (10,55 %), Azzedine Mihoubi (7,26 %) et Abdelaziz Belaïd (6,66 %), tous proches ou alliés de l’ancien président.
Sa victoire a été accueillie avec des youyous et les cris de Peuple et armée avec Tebboune à son QG de campagne à Alger. Les résultats définitifs seront publiés entre le 16 et le 25 décembre, après examen d’éventuels recours.
Au moment de la proclamation des résultats, les partisans du Hirak s’apprêtaient à descendre en masse dans les rues à Alger après la prière du vendredi, pour la 43ème fois depuis le déclenchement de la contestation le 22 février.
Aucun des cinq candidats n’avait trouvé grâce à leurs yeux, considérés comme des purs produits d’un régime abhorré et dont ils étaient la caution.