* La présidente du PDL : Les prochaines élections législatives sont « un crime d’Etat et un abus de pouvoir »
La cheffe du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé que le comité de défense du parti a déposé un recours en annulation pour « abus de pouvoir », du décret électoral n°55, auprès du Tribunal administratif et une demande d’arrêt de l’exécution du décret et du report de son exécution, jusqu’à ce qu’il se prononce sur le recours, outre le recours contre le calendrier électoral approuvé par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).
Moussi a déclaré lors d’une conférence de presse, aujourd’hui, mercredi, à Tunis, que « le tribunal administratif n’a pas examiné tous les recours précédents déposés par son parti contre le référendum et pour arrêter l’appel aux électeurs, ainsi que d’autres demandes ». Elle a affirmé qu’elle s’attend à ce que le recours contre le décret n° 55 connaîtra le même sort, considérant que ce qui se passe peut être interprété comme « un déni de justice », qui est considéré comme un crime, et que son parti portera plainte à cet effet.
Elle a ajouté que cette première démarche judiciaire est une étape majeure dans l’internationalisation du dossier, indiquant qu’il est nécessaire d’achever toutes les procédures judiciaires et administratives au niveau national, avant de porter le dossier à la justice internationale et de soumettre toutes les plaintes aux tribunaux internationaux, notamment la Cour pénale internationale.
Moussi a tenu les juges administratifs pour responsables devant le peuple, s’ils n’arrêtaient pas l’organisation des élections, qu’elle a qualifiées de « catastrophe » et les conséquences possibles de l’application du décret électoral dans « les dissensions entre les régions, l’encombrement entre les délégations, la violation flagrante des droits des femmes et une régression par rapport aux acquis garantis par la loi et les ancienne et nouvelle constitutions ».
Abir Moussi a également annoncé que son parti organisera, le 1er octobre, une « journée de colère », devant le siège du ministère de la Femme, « pour protester contre le silence de la ministre de la Femme et de toutes les femmes ministres de l’actuel gouvernement, sur l’adoption du décret électoral, qui ne contient aucune garantie d’égalité des chances et de droit d’accès des femmes au instances représentatives et le retrait explicite de leurs acquis protégés par la constitution ».
Elle a réitéré la position du PDL concernant les prochaines élections législatives, considérant ce qui se passera comme un « crime d’État et une violation flagrante du droit du peuple » et un assassinat de son droit à l’autodétermination et au choix de ses représentants de manière libre et équitable par des élections conformes aux normes internationales », considérant que « quiconque accepterait ce crime en est complice ».