TUNIS – UNIVERSNEWS – Après une longue attente et des discussions marathon, la Tunisie est arrivée à arracher un accord de financement du Fonds monétaire international (FMI). Certes, le montant est loin de ce qui a été demandé par la Tunisie, puisqu’il représente moins de la moitié (1,9 milliards USD) de ce qui était espéré (4 milliards USD), mais, il y a de nombreux points positifs, au niveau de la solvabilité du pays, envers ses fournisseurs.
L’attente était longue, surtout que les négociations avec l’institution financière internationale ont duré longtemps et… qu’il faut attendre, encore, environs deux mois pour avoir l’accord du conseil d’administration qui n’aurait lieu que durant le mois de décembre.
Toutefois, ces développements donnent une nouvelle bouffée d’oxygène, au moment où le pays vit la pire période de son existence, avec une crise qui fait tache d’huile et des pénuries à succession, même au niveau de la disponibilité du carburant, où on a, même, épuisé les réserves stratégiques.
Cela n’empêche, quand même, que cet accord va ouvrir plus d’une porte, pour la recherche de fonds auprès des pays frères et amis, bien que cela va alourdir davantage la charge de l’endettement.
En parallèle, les réformes demandées vont être douloureuses, pour le citoyen surtout, avec des exigences draconiennes, avec un FMI intransigeant sur certaines d’elles et qu’il a énumérées en sept points.
Pour que cet accord se réalise, la Tunisie doit honorer les engagements qui sont d’assurer l’équité fiscale et d’élargir l’assiette fiscale en faisant entrer l’informel dans le circuit normal, d’augmenter les aides financières aux plus démunis et de supprimer progressivement la subvention par la création d’un vecteur fiscal et par le biais de transferts sociaux.
L’institution financière exige, aussi, de réformer les entreprises publiques conformément à une nouvelle loi qui doit-être promulguée au cours de la prochaine période pour mieux assurer leur bonne gouvernance, d’accélérer les réformes structurelles, d’adopter une croissance plus verte plus élevée plus inclusive pour favoriser la création d’emplois dans le secteur privé et, enfin, d’augmenter le TMM pour lutter contre l’inflation.
Certes, ce ne sera pas une sinécure pour la présidence de la République et un gouvernement sur mesure qui n’a pas montré, jusqu’à maintenant, s’il est capable de faire sortir le pays de cette crise et qui semble incapable de gérer, convenablement, l’avenir du pays.
Maintenant, il faut savoir gérer cet acquis, pour démontrer qu’on est capable de faire mieux et de convaincre les agences de notation, afin qu’elles retirent la Tunisie des listes sombres et les autres pays riches de participer au redressement de la situation que ce soit par des crédits ou des investissements.
F.S.