TUNIS – UNIVERSNEWS L’Afrique est en mesure de mobiliser 6 milliards de dollars par an sur les marchés volontaires du carbone (MVC) d’ici 2030 si elle parvient à lever les obstacles qui freinent l’accroissement de son offre de crédits carbone, selon un rapport publié en novembre dernier par Sustainable Energy for All (SE4All), une initiative lancée en 2011 par l’ONU pour doubler la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et assurer un accès universel à des services énergétiques modernes.
Ce rapport présente les objectifs de l’Initiative pour les marchés du carbone en Afrique (Africa Carbon Markets Initiative/ACMI), un groupe de 13 dirigeants, chefs d’entreprise et experts africains et internationaux qui œuvrent pour développer les marchés du carbone sur le continent africain.
Lancée le 8 novembre dernier lors de la COP27, cette initiative précise de prime abord que l’un des principaux défis auxquels l’Afrique est confrontée dans le domaine de la lutte contre le dérèglement climatique, consiste à déterminer comment financer la nécessaire transformation des économies du continent. D’autant plus que les financements climatiques promis par les pays riches sont encore très en deçà des objectifs fixés.
Le rapport souligne également que la solution au manque des financements climatiques passe par l’exploitation de l’immense potentiel des marchés volontaires du carbone, qui représentent « une opportunité majeure pour accélérer le développement économique du continent et réduire simultanément les émissions de gaz à effet de serre ».
Un crédit carbone équivaut à une tonne de dioxyde de carbone, ou à la quantité équivalente d’un autre gaz à effet de serre, qui est réduite, séquestrée ou évitée.
Globalement, l’offre de crédits carbone par les pays africains sur les marchés de compensation demeure limitée et largement en deçà du potentiel du continent estimé à 2400 mégatonnes équivalent CO2 (1 mégatonne= 1 million de tonnes) par an d’ici 2030.
Jihen Mkehli