- La commémoration de l’assassinant du martyr Chokri Belaïd tourne à un désaveu sans appel de Ghannouchi et de Mechichi !
- Deux avocats tabassés et transportés à l’hôpital lors d’une répression dépassant les pires moments de la dictature !
- Abdennasser Laôuini « ceinturé et matraqué » par une armada de sécuritaires
- Une journée à marquer d’ une pierre noire dans l’histoire de la Tunisie….comble de la honte !!!
La manifestation prévue pour commémorer le 8ème anniversaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd, un certain 6 février 2013, a finalement eu lieu à l’avenue Habib Bourguiba où les protestataires ont fini, cet après-midi du samedi 6 février 2021, par y accéder après en avoir été empêchés par un dispositif policier impressionnant.
En effet, les milliers de manifestants, venus de tous bords, en réponse aux appels des organisateurs de la protestation de ce samedi, qui se voulait une nouvelle commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd et pour réclamer la vérité sur ce dossier.
Mais, au fond, la marche semble avoir été organisée pour défier, une nouvelle fois, les forces de l’ordre, et ce au vu des slogans scandés par les participants à la manifestation. Ainsi des revendications touchant à la Loi 52 relative à la consommation de la drogue, d’autres relatives aux droits des minorités dont notamment les homosexuels, à la dissolution du Parlement et à bien d’autres jusqu’à parvenir, en fin de compte, à la demande de la chute du gouvernement et du régime.
A noter que les policiers ont tout fait, dans un premier temps, pour empêcher les manifestants d’accéder à l’Avenue fétiche, Habib Bourguiba, mais face à la pression croissante de la foule, ils ont fini par relâcher les mesures et permettre aux manifestants d’entrer et d’occuper l’Avenue.
Enhardis par leur succès et leur triomphe les contestataires ont crié de tous leurs poumons, des slogans dont notamment l’inévitable, « Ya Ghannouchi ya saffah… », et bien d’autres hostiles à Hichem Mechichi qualifié de commis-apprenti chez Rached Ghannouchi.
D’autre part des scènes déplorables ont été enregistrées avec des policiers chargeant des manifestants pacifiques et désarmés dont notamment Me Abdennasser Laâouini qui a accusé les policiers « agresseurs de faire partie de sécurité parallèle qui obéit à Rached Ghannouchi et à Bouchlaka », sachant que des avocats, s’étant rendus au « Septième » pour assister de personnes arrêtées, se sont vus tabasser au point de nécessiter leur transport à l’hôpital Charles Nicolle.
En effet, Omar Saâdaoui, membre de l’Ordre des avocats, a précisé, dans une déclaration à Mosaïque FM que deux avocats, Yassine Azzaza et Rahal Jellali, avaient été agressés à deux reprises : une première fois par des policiers et une deuxième fois par des citoyens présents sur place sous l’incitation d’agents de la sûreté.
En tout état de cause, ce qui s’est passé aujourd’hui est excessivement grave dans le sens où tout laisse croire que certains membres des forces de sécurité ne cachent plus – au vu de leurs slogans takfiristes et intégristes – qu’ils font allégeance, désormais, à Ennahdha.
C’est une journée à marquer d’une pierre noire dans l’histoire de la Tunisie puisqu’elle rappelle les pires moments de répression et de dictature, voire plus dans le sens où cela s’est passé un certain 6 février… Comble de la honte !!!
Noureddine HLAOUI