La porte-parole de la présidence de la République Saida Garrach a démenti « les graves déclarations » relayées par Radio France Internationale (RFI) qui « portent atteinte à la sûreté nationale tunisienne », « sans en vérifier leur bien-fondé ».
Elle a expliqué que RFI a attribué ces déclarations à une source « non déclarée » à la présidence de la République.
Garrach a ajouté, aujourd’hui mardi, à l’agence TAP, que « la question des diplomates a été réglée dans les cadres légaux et selon les usages diplomatiques en vigueur ».
Radio France Inter a déclaré, ce matin, qu' »une source bien placée au Palais présidentiel de Carthage a indiqué que les 13 français interceptés la semaine dernière à la frontière libyenne ne sont pas des diplomates comme l’affirme la France, mais des membres des services de renseignements. Il en va de même pour l’autre groupe d’Européens qui ont été interceptés en mer au large de Djerba ».
Mardi dernier, le ministre de la Défense, Abdelkrim Zbidi, a indiqué que deux groupes munis d’armes et de passeports diplomatiques de nationalités européennes différentes sont entrés en Tunisie en provenance de Libye.
Selon Zbidi, un premier groupe en provenance de Libye a tenté de franchir les frontières maritimes à bord de deux canots pneumatiques le 10 avril. « Ce premier groupe est composé de onze personnes de nationalités européennes différentes en possession de passeports diplomatiques et de documents ». Il a ajouté qu’elles étaient toutes sous une couverture diplomatique de l’Union Européenne.
Un deuxième groupe de 13 personnes de nationalité française, sous couverture diplomatique, est arrivé de Libye le 14 avril à bord de six véhicules 4X4.
De son côté, l’ambassade de France à Tunis avait précisé que les treize Français sont des membres du détachement qui assure la sécurité de l’ambassadrice de France en Libye étant donné l’évolution rapide de la situation dans ce pays qui a justifié l’organisation d’un pareil déplacement dans des délais contraints.
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, avait indiqué que des mesures sécuritaires sont prises lors de tout via les postes frontaliers et qu’elles s’appliquent aussi aux missions diplomatiques.