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Le client de la banque va se retrouver obligé de supporter une charge supplémentaire évaluée entre 10 et 14% pour bénéficier de la carte de paiement échelonné
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La mise en place de cette plateforme en l’absence d’une période transitoire a aggravé davantage la situation, surtout en l’absence de solutions alternatives
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La majeure partie des Tunisiens n’a pas la capacité d’utiliser et de payer par chèque et cela veut dire que 70% ne vont pas accéder à cette plateforme
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TUNIS – UNIVERSNEWS – Dans une interview accordée, ce vendredi 14 février 2025, à Universnews, le président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), Ahmed Bettaïeb a dénoncé le retard et le blocage observés à la suite de l’entrée en vigueur de la nouvelle plateforme du chèque «Tunichèque», mettant en garde contre ses effets néfastes non seulement sur les agences de voyage et le secteur touristique mais aussi sur la croissance et la création de richesse dans le pays.
Selon lui, la mise en place de cette plateforme en l’absence d’une période transitoire a aggravé davantage la situation, surtout en l’absence de solutions alternatives ni pour le paiement en espèces ni pour le chèque antidaté.
Les transactions sont en arrêt total
«La nouvelle loi des chèques a lourdement impacté le secteur touristique et plusieurs autres branches d’activités. Les transactions économiques et financières sont pratiquement en arrêt total, d’un côté à cause de la détérioration du pouvoir d’achat des Tunisiens et de l’autre côté suite à l’affaiblissement de leurs capacités de payer en espèces ou moyennant un chèque antidaté», a-t-il encore expliqué.
Il a en outre évoqué le faible taux de bancarisation. Selon lui, seulement 30% des Tunisiens ont des comptes bancaires, le reste, soit la majeure partie n’a pas la capacité d’utiliser et de payer par chèque et cela veut dire que 70% des Tunisiens ne vont pas accéder à cette plateforme.
Ahmed Bettaïeb n’a pas manqué également d’évoquer le coût exorbitant qui devrait être supporté par les clients des banques suite à la mise en place de nouveaux services de paiement, comme solutions alternatives au paiement en espèces et au chèque antidaté. Et d’ajouter que les cartes de paiement échelonné existent mais l’inconvénient est que le client va se retrouver obligé de supporter une charge supplémentaire évaluée entre 10 et 14% pour en bénéficier, citant les frais de la carte, le taux d’intérêt appliqué sur le crédit et les frais prélevés durant chaque transaction de paiement.
Aucune valeur ajoutée
Face à ce blocage et pour éviter de faire assumer au client le prix de cette transition numérique, le président de la FTAV a appelé à trouver d’autres solutions alternatives avec moins de frais et tout en évitant de bombarder le client avec des frais bancaires supplémentaires.
Bettaïeb a appelé à mettre en place des décisions rigoureuses et bien étudiées pour pouvoir réussir cette transition sinon les répercussions seront grandes et très importantes et aucune valeur ajoutée ne sera créée.
Il a mis en en garde également du fait que cette nouvelle plateforme électronique du chèque est en train de pousser vers le cash : « Il est illogique de se promener avec des millions en argent liquide en poche », a-t-il soutenu.
La plateforme électronique unique des chèques Tunichèque est entrée officiellement en service le 2 février dernier, dans le cadre de l’application de la loi n°41-2024, promulguée le 2 août 2024, modifiant et complétant certaines dispositions du code de commerce.
Depuis son entrée en application, la nouvelle plateforme du chèque ne cesse de susciter une grande polémique. Une bonne partie de chefs d’entreprises, de commerçants mais aussi de particuliers se trouvent bloqués suite à l’absence de solutions alternatives facilitant le paiement en espèces et remplaçant le chèque antidaté.
