- Les banques sont appelées à aider et à soutenir les particuliers dans l’ensemble de leurs besoins de financement y compris les clients qui avaient été basés à l’étranger
- Rétablir la transparence dans les rapports et si le client rencontre des difficultés financières, il gagnerait à tenir la banque de sa nouvelle situation pour être aidé
TUNIS – UNIVERSNEWS – Dans son interview accordée à Universnews, l’ancien président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers, Ahmed El Karm a appelé les banques à innover encore davantage en matière des transferts effectués par les Tunisiens à l’étranger, notamment à travers la réduction du coût et ce, afin qu’elles soient plus proches de la diaspora et parvenir à minimiser le risque de non-règlement de crédits par les Tunisiens qui immigrent pour travailler à l’étranger. « Aujourd’hui, l’innovation s’impose comme un outil indispensable permettant à la banque de trouver des solutions avantageuses à ses clients », a-t-il souligné.
« Les banques sont appelées à aider et à soutenir les particuliers dans l’ensemble de leurs besoins de financement y compris les clients qui avaient été basés à l’étranger.
Ahmed El Karm a, en outre, assuré que la relation entre la banque et son client est basée sur la confiance réciproque, ce qui impose aux deux parties -la banque et son client- de tenir compte des contraintes rattachées aux activités des uns des autres. Et de préciser que le client, qu’il soit en Tunisie ou à l’étranger, doit honorer ses engagements et faire face à ses échéances de crédits, d’abord pour respecter ses engagements et ensuite pour garder un rapport de confiance avec la banque.
Il a dans le même contexte assuré que ceux qui immigrent à l’étranger, partent généralement pour travailler et, du coup, ils sont censés disposer d’un revenu en devises qui, dans la plupart des cas, est plus élevé que celui en Tunisie. « Donc, rien ne justifie le fait de ne pas respecter les échéances convenues avec la banque au moment de déblocage du crédit », a-t-il dit.
Ahmed El Karm a tenu en outre à préciser que le fait de sortir travailler en dehors de la Tunisie ne donne pas droit au client de ne pas payer sa dette bancaire. Travailler à l’étranger est plutôt un avantage pour pouvoir régler plus ses échéances de crédit.
Selon lui, le problème est de rétablir la transparence dans les rapports entre le client et la banque car si le client rencontre des difficultés financières, il gagnerait à tenir la banque de sa nouvelle situation pour être aidé par des montages financiers appropriés.
Et d’ajouter qu’il ne faut pas croire que le fait de ne pas faire face aux échéances autorise la banque à effacer les dettes : « Les crédits sont toujours constatés et les engagements vont augmenter avec les intérêts qui seront capitalisés. A son retour en Tunisie, le client trouvera un encours de crédit qu’il risque de ne pas pouvoir régler aisément. En un mot il ne faut jamais insulter l’avenir ! »
B.B.R.