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En l’espace de 3 semaines, elle s’est entretenue avec 4 gros calibres parmi les décideurs tunisiens…
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De La Kasbah à la Place Mohamed Ali en passant par l’Avenue Bourguiba et Montplaisir…
La nouvelle ambassadrice de la Grande Bretagne auprès de la Tunisien Helen Winterton s’est illustrée, depuis son installation officielle chez nous par une activité aussi débordante que curieuse. Qu’on en juge…
Dès sa prise de fonction officielle, après la remise de ses lettres de créance un certain 11 janvier 2022, au président de la République, soit à peine il y a deux mois et demi, la diplomate britannique n’a pas chômé.
En effet, l’ambassadrice s’est rendue, dès le 1er mars, à La Kasbah où elle a été reçue par la cheffe du gouvernement, Nejla Bouden. Et d’entrée, elle avait exprimé la disposition de son pays à soutenir la Tunisie lors de ses négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI), en tant que membre du conseil d’administration de cette institution.
Puis, fait significatif, la même diplomate a rendu visite à Rached Ghannouchi, le politicien le plus haï du pays, à l’unanimité de tous les sondages et à l’origine de toutes les perturbations à la défunte Assemblée des représentants du peuple.
Cette rencontre avec le chef du parti islamiste prouve, si besoin est, la prise de position claire de Londres en faveur de l’islam politique et des frères musulmans dont elle a abrite et abrite encore de grands barons sans oublier que la Grande Bretagne é été l’exil le plus doré des islamistes même les plus extrémistes.
Ensuite, ce fut au tour du ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine de s’entretenir, le 22 mars 2022, avec la même active ambassadrice Helene Winterton. Et d’après le communiqué rendu public sur la page officielle du département de l’Intérieur, la réunion a porté sur les questions d’intérêt commun dans le domaine sécuritaire.
Ce n’est pas fini, le lendemain, mercredi, la diplomate britannique s’est entretenue avec le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, avant de saluer le rôle joué par l’UGTT durant toutes les étapes d’édification de l’Etat tunisien, exprimant sa considération à la centrale syndicale qui a été récompensée par le prix Nobel de la paix.
Come on le constate, l’ambassadrice britannique a eu, en l’espace de trois semaines, pas moins de quatre rencontre avec de gros calibres du paysage politique, de l’équipe gouvernementale et du tissue associatif.
Ainsi la nouvelle ambassadrice ne déroge pas à la règle suivie par son pays et adopte une approche, à la fois, discrète et agressive auprès des acteurs décideurs dans le monde politique…
Noureddine HLAOUI