• Le super-ministre du Transport multiplie les violations des lois dont l’élection par désignation d’un administrateur délégué
Le président directeur général de Tunisair, Elyes Mnakbi vient d’être limogé, aujourd’hui lundi 6 juillet 2020, par simple correspondance adressée par le super-ministre d’Etat du Transport et de la Logistique Anouar Maârouf à la personne concernée.
En effet, un document, scellé du cachet « confidentiel » a circulé sur la toile, aujourd’hui et dans lequel, Anouar Maârouf informe le PDG de Tunisair, Elyès Mnakbi, qu’il devait convoquer une réunion du Conseil d’administration pour l’informer de la décision du changement à la tête de la Compagnie aérienne nationale et qu’il devait élire Belgacem Tayaâ en tant que nouveau PDG.
Bon à savoir qu’une tension régnait entre le ministre du Transport et le PDG de Tunisair qui refusait de faire allégeance au super-ministre et qui s’est opposé à toutes les tentatives de « vendre » cette société à l’Etat de Qatar.
Ainsi, dans une violation flagrante des dispositions de l’article 217 du Code des sociétés la décision semble avoir été prise dans les chambres noires de Montplaisir sans oublier le fait que les membres du Conseil d’administration ont reçu l’ordre du ministre en question pour « désigner par élection » son propre conseiller Belgacem Tayaâ en tant qu’administrateur délégué le temps qu’un nouveau PDG soit nommé sachant que ce dernier a eu un passage controversé à la tête de la SNIPE – La Presse.
On rappellera, également, qu’au cours de la semaine passée, et dans le cadre de la campagne orchestrée visant la diabolisation de M. Mnakbi par le parti islamiste, une députée nahdhaouie l’a accusé, à tort, d’implication dans un dossier de corruption.
Et encore une fois, les observateurs s’interrogent où est passé Mohammed Abbou qui lutte contre la corruption selon l’approche des deux poids, deux mesures
N.H.