TUNIS – UNIVERSNEWS (JUstice) – L’enquête dans l’affaire de «l’appareil secret du mouvement Ennahdha» a été clôturée en début de semaine et le dossier renvoyé devant la chambre d’accusation, a affirmé vendredi maître Imen Gzara, l’avocate membre du collectif de défense dans les affaires des assassinats de Chokri Belaïd et de Haj Mohamed Brahmi. Elle a expliqué que le juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterrorisme a informé la défense et la partie civile de cette décision. Il s’agit des dirigeants du Parti des Patriotes Démocrates Unifié et du Courant populaire, en plus des familles des deux martyrs. Les accusés, dont d’anciens cadres sécuritaires et des responsables au mouvement Ennahdha», ont eux aussi été informés de la clôture des investigations.
Le ministère public près le tribunal de première instance de l’Ariana avait transféré, en septembre 2023, le dossier de «l’appareil secret du mouvement Ennahdha » au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. Ce dossier a été soulevé au début de l’année 2022 suite à une plainte déposée par le ministère public et le collectif de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, assassinés respectivement en février et juillet 2013.
En avril dernier, l’avocat Koutheïr Bouallègue, membre du collectif, a déclaré que les auditions au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avaient englobé 35 personnes suspectées d’appartenir à l’appareil secret du mouvement Ennahdha, en plus de cadres sécuritaires. Cela fait suite à une plainte déposée par le Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU), le Courant populaire, ainsi que la famille de Mohamed Brahmi. Parmi les accusés dans cette affaire figurent Rached Ghannouchi, Samir Hanachi, Fethi Beldi, Kamel Laifi et Kamel Bedoui, le conseiller sécuritaire de Rached Ghannouchi.
Le collectif de défense de Belaïd et Brahmi accuse «l’appareil secret d’Ennahdha » d’implication dans l’ assassinat en 2013 des deux dirigeants, d’espionnage et d’infiltration des institutions de l’État. Le collectif accuse, également, des dirigeants du mouvement, dont Rached Ghannouchi, actuellement poursuivi dans d’autres affaires, de diriger et de superviser ce dispositif secret, ce que le mouvement a nié.