-
Les USA, la Russie, la France, plusieurs pays arabes, la Ligue et le Parlement arabes saluent l’initiative de l’Egypte rejetée par Sarraj
-
Des forces armées égyptiennes avec les chars Abrams et des hélicoptères font route vers la Libye
A peine deux jours après son initiative pour l’établissement d’une trêve en Libye, le président égyptien a envoyé un convoi militaire vers les frontières ouest de la Libye.
Les internautes égyptiens et libyens ont mis en ligne des vidéos sur des réseaux sociaux selon lesquels l’armée égyptienne avait dépêché du matériel militaire lourd à ses frontières occidentales avec la Libye.
Le gouvernement égyptien, dirigé par le président Abdelfattah al-Sissi, aurait ordonné à l’armée d’envoyer des armes lourdes à la frontière libyenne et d’être prête à mettre en application les ordres des commandants.
En effet, à la suite d’une réaction négative du gouvernement d’union nationale (GNA), dirigé par Fayez al-Sarraj, à l’initiative d’un cessez-le-feu en Libye, Le Caire est arrivé à cette conclusion que si l’autre partie n’était pas d’accord avec le cessez-le-feu, il n’y avait d’autre option que d’intervenir militairement en Libye pour sauver le maréchal Khalifa Haftar. Les films montrent qu’une grande quantité d’équipements tels que des chars ont été transférés à la frontière entre l’Égypte et la Libye.
Cependant, certaines sources ont également expliqué le pourquoi de cette décision de l’armée égyptienne suggérant que cette démarche à la frontière occidentale visait à intimider le gouvernement du GNA libyen.
Ainsi, au moment où la Turquie soutient, officiellement et publiquement, le gouvernement de Tripoli, l’Egypte entre véritablement dans la danse. Des chars et des hélicoptères des forces armées égyptiennes font route vers la Libye pour, selon les médias, venir au secours de l’armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar.
Dans un rapport, bulgarianMilitary.com indique qu’une énorme quantité d’équipements militaires des forces armées égyptiennes, y compris des chars Abrams de fabrication américaine, ont été vus, dimanche, à la frontière libyenne. La chaîne de télégramme «Observateur militaire» note que, selon des données actualisées, un convoi de troupes égyptiennes est entré sur le territoire de la Libye.
En outre, des informations sont apparues sur des hélicoptères inconnus aux positions de l’armée nationale libyenne dans la zone frontalière avec l’Égypte. Dimanche, le chef du parlement égyptien, Ali Abdelâal, a condamné l’intervention de la Turquie, agissant aux côtés du gouvernement d’accord national (GNA), dans les affaires de la Libye, affirmant que de telles actions menaçaient la sécurité nationale.
Il a noté que l’Égypte ne quittera pas ses frères libyens et les protégera, et a également rappelé la force de l’armée égyptienne, la qualifiant d’une des plus fortes du monde. « L’Egypte ne restera pas les mains liées pour la défense de la Libye », a-t-il conclu.
La proposition du Caire a été saluée par plusieurs pays arabes, dont l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Bahreïn, mais aussi la Jordanie, Oman, l’Algérie la Russie, la France, l’Italie et les Etats-Unis d’Amérique ainsi que la Ligue des Etats arabes et le Parlement arabe.
A rappeler que le GNA a rejeté l’initiative du Caire et mis l’accent sur la libération de toutes les régions libyennes des mains des éléments de l’ANL.
L’ambassade des Etats-Unis en Libye a salué samedi l’initiative de l’Egypte pour un règlement politique entre le gouvernement libyen soutenu par l’ONU et l’armée basée dans l’est du pays.
« Les Etats-Unis observent avec intérêt que des voix politiques dans l’est de la Libye s’expriment. Nous attendons avec impatience de voir ces voix incorporées dans un véritable dialogue politique à l’échelle nationale immédiatement après la reprise des pourparlers 5 + 5 organisés par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye sur les modalités d’un cessez-le-feu », a déclaré l’ambassade dans un communiqué.
« Nous saluons les efforts de l’Egypte et d’autres pays pour soutenir un retour aux négociations politiques dirigées par l’ONU et la déclaration d’un cessez-le-feu », ajoute le communiqué.