TUNIS – UNIVERSNEWS – Les membres du bureau politique du Parti destourien libre (PDL) ont décidé d’observer une grève de la faim de 48 heures « en signe de protestation symbolique » contre « l’injustice sans précédent » infligée à la présidente du parti, Abir Moussi.
Dans une déclaration publiée, vendredi, le bureau politique du parti s’est dit prêt à multiplier « les contestations pacifiques en Tunisie et à l’étranger » pour mettre fin aux « graves violations » commises par les autorités en place envers Abir Moussi.
Il réclame la mise en liberté de la présidente du parti et condamne fermement l’arrestation, le 3 octobre dernier, de Abir Moussi « sans motif » valable et après « falsification de procès-verbaux ».
Pour le bureau politique du parti, « la responsabilité exclusive de l’arrestation de Abir Moussi incombe au président de la République ».
Cette arrestation a pour objectif d' »éliminer politiquement » Abir Moussi et de faire taire la voix du Parti destourien libre, selon le texte de la déclaration.
Abir Moussi, fait face à plusieurs chefs d’accusation de gravité différente dont « attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, incitation des citoyens à s’armer les uns contre les autres, et provocation de désordre sur le territoire tunisien », selon Karim Krifa, membre du collectif de défense.
Pour Karim Krifa, l’avocat de la défense, l’arrestation de sa cliente ne respecte pas les dispositions du décret-loi n°2011-79 portant organisation de la profession d’avocat.
Selon l’article 46 dudit décret-loi, dans le cas de poursuites pénales contre un avocat, le président de la section régionale compétente doit en être avisé immédiatement, alors que le président de la section a été avisé 48h après l’arrestation de Abir Moussi, a-t-il expliqué.
Me Krifa a ajouté que Abir Moussi est également accusée d’utilisation de données personnelles sans l’autorisation de la personne concernée et attentat ayant pour but de porter atteinte à la liberté du travail.