Porte-parole officiel du gouvernement, Asma Shiri a essayé de défendre le comportement de Mongi Marzouk ministre de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique en affirmant, lors d’une déclaration accordée aujourd’hui lundi 1er juin 2020 à Mosaïque Fm, qu’il se trouve en France pour des raisons exceptionnelles et que l’arrêt des vols aériens l’a empêché de retourner en Tunisie, mais il s’est engagé à diriger les activités du ministère à distance.
Et d’enchaîner que « c’est la situation est exceptionnelle qui entraîne ce genre choses, mais le ministre apportera davantage d’éclaircissements dès son retour de France… ».
Apparemment, la porte-parole n’a pas lu le statut de Mongi Marzouk dans lequel il a expliqué sa situation. En effet, le ministre n’a pas parlé de « raisons exceptionnelles l’ayant amené à se trouver en France », mais il a été clair en indiquant qu’il « s’est rendu à Paris pour passer les vacances de l’Aïd avec sa famille… ». Et d’un !
La porte-parole du gouvernement, censée être au fait des tenants et aboutissants de cette affaire anormale, laisse le soin au ministre de donner d’autres explications alors qu’il avait tout dit dans son post Facebook. Et de deux !
La logique veut que quand on n’a pas de nouvel élément dans une situation bien déterminée, il est préférable qu’on se tait. Or, la porte-parole a l’air de trouver le comportement du ministre comme étant normal alors qu’elle aurait dû dévoiler le point de vue du chef du gouvernement face à ce comportement, qualifié par tous les observateurs comme étant irresponsable. Et de trois !
La porte-parole oublie de nous dire comment M. Mongi Marzouk a-t-il pu quitter le pays alors que les vols aériens sont suspendus ? Elle ne nous dit pas, non plus, si le ministre est parti en France avec l’aval du chef du gouvernement ou s’il avait agi sans l’en informer ? Et de quatre !
Franchement, la porte-parole aurait dû s’abstenir de toute déclaration qui est, finalement, destinée à justifier, momentanément, l’absence du ministre tout en lui laissant un répit pour mieux peaufiner ses alibis…
Noureddine HLAOUI