
Tunis, UNIVERSNEWS (Monde) – Une attaque à l’arme blanche à Mulhouse (Haut-Rhin) a fait, samedi 22 février, un mort et blessé plusieurs policiers municipaux, selon les autorités. Un suspect de 37 ans, fiché pour prévention du terrorisme, a été arrêté. Le Parquet national antiterroriste français s’est saisi de l’enquête, alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a évoqué un « acte terroriste islamiste (…) qui ne fait pas de doute ». Voici ce que l’on sait de cette attaque.
Les faits se sont déroulés peu avant 16 heures, à proximité d’un marché couvert en plein cœur d’un quartier fréquenté de la ville de Mulhouse. Un individu a agressé dans la rue « plusieurs policiers municipaux, en criant ‘Allah Akbar’, puis un passant », selon le communiqué du Parquet national antiterroriste (PNAT). Un dispositif policier conséquent avait été mobilisé en début d’après-midi pour encadrer une manifestation de soutien au Congo.
Un passant, « qui s’est interposé » lors de l’attaque de plusieurs policiers municipaux, est mort, selon les autorités. Plusieurs policiers ont été touchés : le PNAT fait état de trois policiers municipaux blessés. Le procureur de Mulhouse, Nicolas Heitz, a expliqué de son côté que deux policiers municipaux ont été gravement blessés, l’un « à la carotide », l’autre « au thorax ». Ils ont été hospitalisés en urgence absolue. Trois autres policiers municipaux auraient été plus légèrement atteints, selon le procureur, qui s’est rendu sur place. Le suspect « est fiché au FSPRT », le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, a déclaré le procureur.
L’homme, un Algérien en situation irrégulière, était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Il est « arrivé illégalement sur le territoire français en 2014 », et avait été interpellé fin 2023, peu après le massacre du 7 octobre en Israël, puis condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme. Dans le cadre de cette procédure, il avait fait l’objet d’une expertise « qui avait détecté un profil schizophrène », a précisé le ministre de l’Intérieur.
L’homme avait ensuite été placé dans un centre de rétention administrative, mais l’Algérie avait refusé de le reprendre. Il avait été assigné à résidence avec une obligation quotidienne de pointer au commissariat. Il a été refusé « à dix reprises » par l’Algérie, a souligné le ministre.