Pas de grande affluence près du siège de L’INLUCC (Instance nationale de lutte contre la corruption), présidée par Chawki Tabib pour la déclaration du patrimoine concernant divers corps de métiers. On sait que 360 mille personnes sont tenues de déclarer leurs biens, leurs avoirs bancaires et tout ce qui a trait aux biens mobiliers et immobiliers. La panoplie est longue, dans le but de cerner les malversations et les conflits d’intérêts. La loi a fixé la date du 16 décembre, comme date boutoir pour les déclarations. Un délai de 15 jours est accordé pour les retardataires, puis 30 jours de plus, moyennant préavis. Après quoi, il y aura des poursuites contre ceux qui ne s’y conforment pas et qui vont des pénalités jusqu’aux peines d’emprisonnement. Et cela est valable pour les fausses déclarations.
Il se trouve que les services de l’INLUCC ont établi une liste de 360 mille personnes, selon les branches de métiers établies et que seuls 75 mille seulement ont procédé aux déclarations. A l’heure qu’il est 10% uniquement parmi les députés l’ont fait, ceux-là mêmes qui en ont voté la loi.
La déclaration en ligne depuis la mi-novembre dernier n’a pas été d’un grand secours. Cela ne se fait qu’en langue arabe et, en plus, nos résidents à l’étranger doivent d’abord aller faire leurs déclarations auprès des ambassades tunisiennes et puis venir impérativement à Tunis au siège de l’INLUCC, pour compléter la procédure.
En tous les cas, seules les honnêtes gens déclarent leurs biens. Il reste à expliquer aux Tunisiens que la confidentialité des déclarations est assurée, à moins de suspicion, de fausses déclarations, et que cela n’a rien à voir avec le fisc. Précision de taille cependant : à chaque changement par rapport à la déclaration faite, il faut revenir à l’INLUCC .