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Qui a facilité et couvert le voyage illégal du ministre en France alors que les vols étaient suspendus ?!
Mongi Marzouk vient d’être l’auteur d’un comportement irresponsable en se rendant en France alors que la Tunisie se trouve encore au stade du confinement progressif et ciblé.
C’est lui-même qui avoue cette erreur monumentale dans un statut rendu public sur sa page officielle Facebook. Il reconnaît en substance « qu’il a profité des vacances de l’Aïs El Fitr et avec le début du dénouement de la crise sanitaire pour quitter la Tunisie et se rendre à Paris pour rendre visite à sa famille qui y est résidente avec l’espoir de rentrer, quelques jours plus tard, au pays… »
Et d’enchaîner qu’il avait réservé un voyage aller-retour sur un vol de Tunisair tout en respectant les dispositions sanitaires, mais malheureusement le vol-retour a été annulé, ce qui l’a contraint à retarder son retour au pays ».
Il ajoute : « ces contretemps ne m’ont pas empêché d’assumer mes responsabilités et d’assurer le suivi des affaires du ministère et des réunions à distance en attendant le retour en Tunisie dans les plus brefs délais, sachant que je me conformerai, dès mon retour, aux mesures du confinement sanitaire obligatoire en vigueur… »
Comble de l’insouciance et de l’irrespect pour les obligations que lui impose son poste de ministre ! Comment s’est-il permis et comment il a pu quitter le pays alors que tous les vols réguliers étaient annulés jusqu’à nouvel ordre ? Cela suppose un embarquement à bord d’un des vols réservés pour le rapatriement, ce qui constituerait une violation des règlements en vigueur…
Un citoyen lambda aurait-il pu effectuer un tel voyage en cette conjoncture que travers le pays dont les frontières sont fermées depuis le 18 mars 2020 ? En tous les cas, les frontières ont été rouvertes, le temps de permettre au ministre de se rendre à Paris !…
Il s’agit d’un acte irresponsable et indigne d’un ministre ! Mongi Marzouk, activiste nahdhaoui qui a été ministre des Technologies de l’Information et des Communications dans le gouvernement de la Troïka sous Hamadi Jebali et Ali Laârayedh, et ce du 24 décembre 2011 au 29 janvier 2014.
A noter que Mongi Marzouk, encore titulaire de la double nationalité tunisienne et française, vient d’agir avec la plus grande légèreté et semble avoir bénéficié de faveurs et de moyens détournés pour pouvoir voyer, ce qui nécessite inéluctablement une enquête et des mesures administratives et judiciaires qui s’imposent.
N’oublions pas que des citoyens se sont vus infliger des amendes et autres sanctions, retrait de permis et confiscation de voiture pour un simple déplacement en ville sans autorisation.
En attendant la réaction de Mohamed Abbou, « Monsieur Propre et Justice », qui n’a rien fait à propos de la Q-5, voiture de fonction attribuée à son « homologue ministre d’Etat », Anouar Maârouf, la démission de Mongi Marzouk s’impose, sans oublier le déclenchement d’une enquête pour identifier les complices qui lui ont facilité ce voyage !…
Noureddine HLAOUI