- « La sincérité, l’intégrité, le courage et le patriotisme » du juge Boukhris salués
- I Watch rejette la nomination d’Imed Ben Taleb à la tête de l’INLUCC qui fait l’objet d’une plainte pour avoir aidé Marouène Mabrouk à récupérer « son » argent
Le limogeage du président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), le juge Imed Boukris et son remplacement par un autre juge, fort controversé, Imed Ben Taleb Ali, a constitué l’événement du jour.
Un événement négatif dans la mesure où cette question a suscité une tonne de réactions de condamnations avec des rappels du passé qualifié de douteux du successeur.
On mentionnera, d’abord, que la nouvelle nomination a été répercutée immédiatement et avec une célérité jamais enregistrée sur le site officiel de la présidence du gouvernement. Ensuite, il y a eu les observations voire les révélations faites par les internautes sur les réseaux sociaux, plus précisément sur Facebook.
Nombreuses, en effet, sont les remarques quant aux éventuelles « casseroles » laissées par le nouveau patron de l’INLUCC à la Commission nationale de la confiscation et qui sont dénoncées par des associations crédibles, telles I Watch, et des personnalités officielle dont notamment, Badreddine Gammoudi, président de la Commission parlementaire de la réforme administrative, de la gouvernance, et de la lutte contre la corruption.
Le député a dénoncé ce limogeage qu’il qualifie d’inexplicable avant de saluer « la sincérité, l’intégrité, le courage et le patriotisme » du juge Boukhris. Et d’ajouter que « ce limogeage restera comme une marque de honte pour celui qui a pris la décision… ».
Nombreuses sont les voix qui évoquent les récentes déclarations de M. Boukhris laissant entendre une prochaine campagne pour démasquer certains « grands corrompus ». Parmis les noms de certains de ces présumés « corrompus », on citera des personnes proches d’Ennahdha et le fervent soutien de Youssef Chahed du temps de « l’âge d’or de Tahya Tounès ».
Dans le même ordre d’idées, I Watch rappelle sa plainte, document à l’appui, contre le juge susccesseur Imed Ben Taleb Ali, accusé d’implication dans le « blanchiment de Marouène Mabrouk sur instigation et insistance particulière de Yousse Chahed, du temps où il était patron incontesté de La Kasbah soutenu, par les Mehdi Ben Gharbia, Iyad Dahmani et Lotfi Ben Sassi.
A noter que nous avons préféré taire les allégations faisant état de certains liens de parenté entre le nouveau nommé à l’INLUCC et certains responsables du gouvernement et du parlement. Des liens qui restent à définir et prouver.
Des organisations, I Watch en tête, sont allées jusqu’à réclamer à Mechichi de revenir sur cette décision. Y consentira t-il ou s’entêtera t-il à maintenir son fait accompli ?!
Noureddine HLAOUI