
Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – « Absence habitée » est l’intitulé de l’exposition, de l’artiste peintre Aya Ben Amor, qui se tient à partir du vendredi 7 février jusqu’au 26 prochain à la galerie Gorgi à Sidi Bou Said. Aya Ben Amor nous invite à explorer son exposition où peinture et tapisserie dialoguent pour révéler un monde en transformation. Entre réminiscence et métamorphose, empreintes et disparitions, ses œuvres interrogent notre rapport à l’environnement et la résilience de la nature face aux absences humaines. Dans un monde où l’être humain a disparu, les animaux réinvestissent les vestiges de la civilisation, transformant les outils humains en éléments de leur propre univers.

Aya Ben Amor travaille sur un support inattendu : la serpillière. Ce tissu, choisi pour sa porosité et son absorption, devient à la fois toile et matière première, brouillant les frontières entre tapisserie et peinture. Ce choix témoigne d’une démarche à la fois écologique et artistique, où le matériau récupéré porte en lui une histoire et une texture uniques. Par cette approche, l’artiste célèbre la beauté des éléments modestes et redéfinit leur valeur. Ses œuvres, empreintes d’une esthétique pop’art et d’une touche d’humour, réinventent le rôle des animaux, qui deviennent les véritables acteurs d’un monde rééquilibré.
En combinant cette matérialité tactile avec des couleurs vives et des thèmes humoristiques ou symboliques, l’artiste ancre son travail dans une esthétique contemporaine et accessible, tout en rendant hommage à la richesse des matériaux modestes et à leur potentiel narratif. Un voyage artistique où chaque fil et chaque pigment racontent une histoire. Ce recours d’Aya Ben Amor à de nouvelles techniques dans le domaine de l’art plastique constitue une opportunité en matière d’innovation et de créativité pour valoriser le patrimoine culturel et lui permettre de se frayer une place sur la scène des arts plastiques à l’échelle mondiale. (M.S)