TUNIS – UNIVERSNEWS/Agences – L’Éthiopie a annoncé, samedi, avoir entamé une deuxième série de négociations avec l’Égypte et le Soudan au sujet d’un méga-barrage controversé construit par Addis Abeba sur le Nil, source de tensions de longue date entre les trois nations. L’Égypte considère le barrage comme une menace existentielle, car elle dépend du Nil pour 97% de ses besoins en eau
L’Éthiopie avait fait état, le 10 septembre, de la fin du remplissage du Grand barrage de la renaissance, suscitant la condamnation immédiate du Caire, qui a dénoncé l’illégalité de la démarche. L’Égypte et le Soudan considèrent ainsi le gigantesque barrage, qui a coûté 4,2 milliards de dollars, comme une menace pour leur approvisionnement en eau. Ils ont demandé à plusieurs reprises à Addis Abeba de cesser de le remplir jusqu’à ce qu’un accord soit conclu sur ses modalités de fonctionnement.
Des négociations entre les trois pays, interrompues depuis avril 2021, ont repris le 27 août. « Le deuxième cycle de la négociation tripartite entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan concernant (…) l’exploitation annuelle du Grand barrage éthiopien de la Renaissance (GERD) a débuté aujourd’hui, le 23 septembre 2023, à Addis Abeba », a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères sur X (anciennement Twitter).
« L’Éthiopie s’est engagée à trouver une solution négociée et à l’amiable dans le cadre du processus trilatéral en cours », a-t-il ajouté.
Ce barrage est au cœur d’un conflit régional depuis que l’Ethiopie a commencé sa construction en 2011. L’Égypte considère le barrage comme une menace existentielle, car elle dépend du Nil pour 97% de ses besoins en eau.