TUNIS – UNIVERSNEWS –Le manque de pluie constaté depuis le début du mois de janvier fait à nouveau planer le spectre d’une sévère sécheresse dans le pays et des conséquences dramatiques sur la disponibilité de la ressource en eau. Indicateur inquiétant : le niveau des barrages est en forte baisse par rapport à la demande.
Le président de l’Union des agriculteurs de Beni Khalled, Béchir Aounallah, a souligné que la situation des barrages est difficile. La Tunisie enregistre un manque conséquent et le taux de remplissage des barrages ne dépasse pas les 28%. Le plus grand barrage de Tunisie est celui de Sidi Salem. Il est rempli à seulement 15%… La vulnérabilité naturelle et climatique du pays s’accentue. La Tunisie est menacée par le manque d’eau.
L’observatoire national de l’agriculture a noté, vendredi 13 janvier 2023, que les réserves d’eau actuelles sont estimées à 639 millions de mètres cubes contre 1222,330 l’année dernière soit un déficit de 583,244.
Les gouvernorats du nord disposent de 570 millions de mètres cubes alors que leurs réserves d’eau, l’année dernière, étaient de 418,31 millions de mètres cubes. Le barrage de Bouhertma n’est qu’à 20% de sa capacité et celui de Siliana à 16%. Les barrages du Cap Bon sont presque vides. Les réserves d’eau dans les gouvernorats du centre sont estimées à 58 millions de m3. La sécheresse peut avoir de graves conséquences pour les communautés et les économies locales, en particulier pour les agriculteurs et les éleveurs qui dépendent des précipitations pour cultiver et nourrir leur bétail. Et quand on sait que 70% des eaux mobilisées dans ces ouvrages sont destinés aux besoins du secteur de l’agriculture, il y a tout lieu de craindre que la campagne de cette année risque grandement d’être compromise si d’ici le mois de février aucune amélioration n’est enregistrée. Autre désagréable éventualité, l’alimentation en eau potable des populations pourrait connaître de fortes perturbations dans le régime de distribution.
M.S.