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Après ses ingérences dans l’exécutif et le judiciaire, le locataire de Carthage passe au sport…
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Mechichi aurait décidé de boycotter les « mises en scène »de Kaïs Saïed. Et il a raison !!!
Kais Saïed n’a pas fini de faire parler de lui en multipliant les immixtions dans tout ce qui ne le regarde pas, légalement et constitutionnellement parlant, cela s’entend.
Après la piètre mise en scène de la « savonnade » à l’encontre du chef du gouvernement dont les services du cabinet présidentiel ont soigneusement assuré le déroulement pour humilier le patron de La Kasbah, voilà que la présidence de la République ose mettre les pieds dans le plat, cette fois-ci, du sport et du football.
Sans mesurer la dimension du « lèse-majesté » qu’il vient de commettre en « exigeant le changement de l’appellation de la Coupe de Tunisie, baptisée, cette saison au nom du Grand Leader Habib Bourguiba, et le changement du lieu de déroulement de la finale de la Coupe de Monastir vers Radès, le Palais de Carthage a vite fait de reculer niant avoir eu des correspondances avec la Fédération Tunisienne de Football (FTF) dirigée par l’omnipotent, Wadiî El Jéri.
A entendre les premières réactions des responsables de l’Union Sportive de Monastir (USMo), les observateurs sont persuadés que si le vœu de Saïed venait à être, exaucé, il aurait à faire à une véritable « révolution » monastirienne et de tous les Tunisiens bourguibistes.
Ayant pris conscience de l’ampleur de la gaffe, la présidence de la République semble se décharger sur le dos du ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, qui est un des hommes de Saïed, puisqu’il avait été le directeur de sa campagne électorale à Sousse.
En tout état de cause, les analystes estiment qu’après avoir lancé le ballon d’essai et ayant constaté la dimension des réactions de l’USMo et de la FTF, la présidence de la République ne pouvait que reculer dans le sens où elle a compris que le monde de football et des fans ont une forte mobilisation et détermination à laquelle elle est incapable de faire face.
D’autre part, il est temps que le chef de l’Etat comprenne, une fois pour toutes, qu’il n’a aucun pouvoir à part celui que lui octroie la Constitution qu’il n’est pas habilité à interpréter. Le hasard a voulu qu’il en soit relativement spécialiste, mais encore une fois les experts et les sommités en la matière sont autres et ont pour noms les Sadok Belaïd, Ben Achour, Mahfoudh, Laghmani, Salsabil Klibi, Mouna Kraïem et bien d’autres.
Autrement dit, que M. Saïed s’occupe de ses prérogatives, qu’il œuvre à unir les Tunisiens et à faire des propositions concrètes et non pas à lancer des accusations en l’air, à prononcer des verdicts de condamnation contre untel ou untel.
En effet, vérifications faites auprès de qui de droit, il s’avère que les dossiers relatifs à Taoufik Baccar et Mongi Safra sont clos et définitivement classés. Et puis ce n’est pas du ressort de Kaïs Saïed de dire que X est innocent et que Y est coupable.
Ainsi, après le « cinéma » de mercredi dernier avec une pièce mise en scène avec préméditation, il semble que M. Mechichi aurait fait savoir qu’il ne se prêterait plus à de telles pratiques, voire carrément des mascarades. Et il a entièrement raison de refuser de pareilles audiences inédites et qu’on n’a jamais vues dans aucun autre pays où les gouvernants respectent leurs missions en faveur du peuple et non pas à satisfaire leur alter ego afin de paraître dans la peau du Professeur infaillible qui se permet tous les dépassements dont entre autres, l’usurpation de la qualité de chef du gouvernement et de celle du magistrat…
Noureddine HLAOUI