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- Et si le procureur déchu précisait les « citations et récompenses au niveau national et international » !
Béchir Akremi, revigoré par le jugement du Tribunal administratif annulant sa suspension, persiste et en se cantonnant dans une attitude de déni quant aux accusations dont il fait l’objet, plus particulièrement celles d’avoir caché plus de six mille dossiers et autres PV relatifs à des affaires concernant le terrorisme.
Pourtant, ces conclusions, confondant l’ancien procureur de la République, émanent de l’inspection du ministère de la Justice sans oublier les preuves irréfutables que n’a cessé de fournir le Comité de défense dans l’affaire des assassinats des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et dans l’autre affaire qui y serait liée, en l’occurrence celle de l’appareil secret d’Ennahdha.
Béchir Akremi prétend qu’on a voulu le « punir » parce qu’il a révélé des dossiers de corruption. Or, il a révélé des affaires touchant uniquement à l’ancien président de la Cour de Cassation, juste après que ce dernier eut fait un rapport quant aux anomalies dans le traitement des dossiers par Akremi.
L’ancien procureur oublie de dire qu’il est défendu, uniquement, par les Nahdhaouis qui tiennent à ce que le « couvercle » soit maintenu au dessus des affaires en question au lieu de réclamer la remise sur le tapis des milliers des dossiers « dormant » dans les tiroirs.
En tout état de cause, il est clair qu’il y a toute une machine conduite par les Nahdhaouis et par la l’Association des magistrats tunisiens (AMT) qui pratique l’approche des deux poids, deux mesures dans la mesure où elle fait un forcing contre Taieb Rached sans jamais mettre en cause Béchir Akremi qu’elle continue à défendre avec acharnement.
Et comble de l’indécence, le même procureur déchu, affirme ; sans le moindre argument, qu’il avait fait « preuve de professionnalisme durant ses 33 ans de services et qu’il a bénéficié de citations et récompenses au niveau national et international ». Ce serait intéressant et édifiant que soient communiquées ces citations
Dernière remarque, Béchir Akremi n’a jamais été défendu par l’autre organisation judiciaire, largement majoritaire, à savoir le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) ! Et c’est tout dire…
Noureddine HLAOUI